Le président des congrégations veut un organisme de réparation – Mon Blog
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Le président des congrégations veut un organisme de réparation – Mon Blog

Véronique Margron, la présidente de la Conférence des religieux et religieuses de France (Corref), a plaidé samedi 7 septembre dans Le Parisien pour une action en réparation suite aux nouvelles accusations de violences sexuelles visant l'abbé Pierre.

« Il faudra établir un processus de justice, de reconnaissance et de réparation, comme nous l'avons fait après le rapport de la Commission indépendante sur les abus sexuels dans l'Église (CIASE) », a-t-elle déclaré, exprimant son « horreur », sa « colère » et son « dégoût » après la révélation vendredi de 17 nouveaux témoignages accusant l'abbé Pierre de violences sexuelles qui auraient été commises entre les années 1950 et les années 2000.

« Il doit y avoir des dizaines de personnes qui l’ont vu. »

Interrogée sur le silence de son entourage face à ces agissements, Véronique Margron a estimé que l'abbé Pierre « ne pouvait pas se cacher, il y avait forcément des dizaines de personnes qui ont vu » et « n'ont rien dit ».

« Si les institutions avaient fonctionné, il n'y aurait pas eu autant de victimes », a-t-elle ajouté, estimant qu'« il ne faut pas soupçonner a priori, mais stoppons certains comportements irresponsables, notamment dans l'Église, qui consistent à magnifier les gens, tout en se disant : 'Espérons que nous n'apprendrons rien…' »

De son côté, Christophe Robert, le directeur général de la Fondation Abbé Pierre, s'interrogeait sur France 5 : « Comment se fait-il que l'abbé Pierre ait pu agir de la sorte sans que cela soit dit, dénoncé ? »

« Les proches de l’abbé Pierre ont reçu des avertissements directs ou indirects. Ne les ont-ils pas compris, n’ont-ils pas fait ce qu’il fallait ? » a-t-il ajouté.

17 nouvelles accusations, après les 7 premières

Les témoignages extrêmement graves révélés vendredi par le cabinet spécialisé Egae s'ajoutent aux sept premiers, rendus publics en juillet. Réaffirmant leur « soutien total » aux victimes, la Fondation Abbé Pierre a annoncé vendredi sa décision de changer de nom et Emmaüs a annoncé la fermeture définitive du site mémorial dédié à l'abbé Pierre à Esteville (Seine-Maritime).

La mention « fondateur abbé Pierre » pourrait bientôt être supprimée du logo d'Emmaüs France, et une commission d'experts indépendants sera mise en place « notamment pour comprendre et expliquer les dysfonctionnements qui ont permis à l'abbé Pierre d'agir comme il l'a fait pendant plus de 50 ans ».

La Conférence des évêques de France (CEF), exprimant sa « consternation », a assuré vendredi à cette commission « sa pleine coopération dans les travaux qu'elle va entreprendre ».

Article original publié sur BFMTV.com

 
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