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quand Siemens répare Rennes métropole

La conférence de presse restera gravée dans les mémoires. Ce vendredi, à 14 heures, Rennes Métropole et Keolis, la société gestionnaire du métro, font le point sur la réfection de la ligne B du métro, à l’arrêt complet depuis l’incendie d’un local électrique le 18 novembre. , une question très attendue : quand sera-t-il remis en service ? Rendez-vous vendredi 22 décembre au plus tôt, annoncent-ils. Soit quatre jours après la première date prévue.

L’occasion, aussi, de revenir sur les causes de cette panne géante, qui paralyse une infrastructure inaugurée il y a un peu plus d’un an. « Ce samedi-là, à 18h40, un incident s’est produit dans un train entre les gares ViaSilva et Atalante », débute Ronan Kerloc’h, le directeur de Keolis Rennes, confirmant une information de Télégramme. Une pièce située sous l’un des essieux du train, poursuit-il, a subi des dommages, déclenchant un freinage automatique d’urgence. « Après avoir déposé les passagers en gare, le train est reparti et un élément est entré en contact avec les barres d’alimentation électrique, provoquant un court-circuit. »

Siemens participe à la conférence de presse

Tandis que Ronan Kerloc’h continue ses explications, une femme dans le public l’interrompt, à la surprise générale. Elle est responsable de la communication de Siemens Mobility , concepteur de la ligne B. « Je suis obligée d’intervenir pour dire que ce que vous venez de décrire doit encore être confirmé par des expertises. Ils sont toujours en cours. » Silence gênant, puis réponse de l’intéressé : « Oui, j’ai dit ça en introduction, d’ailleurs ».

Quelques minutes plus tard, alors que les journalistes présents tentaient à nouveau de mieux comprendre les causes de la panne, la représentante de la multinationale réitérait son geste en interrompant la réponse du directeur de Keolis Rennes. « Je voudrais insister, car nous disposons toujours du rapport d’expertise sur ces sujets. Il me semble important de ne pas continuer à discuter en attendant les conclusions. »

Cette fois, c’est au tour de Matthieu Theurier, vice-président de Rennes Métropole, de monter au créneau. « J’entends, il y a des éléments en cours d’examen. Nous avons dit qu’il faudrait du temps pour aller au fond des choses. Cependant, nous œuvrons pour une transparence totale sur ce qui s’est passé (…). Il y a beaucoup de conditionnels, puisque seules des expertises définitives permettront de confirmer l’ensemble des éléments avancés aujourd’hui. « Ambiance…

Des contrôles renforcés

La scène, si elle ne permet pas d’éclairer les raisons de l’incident, témoigne en tout cas de la bataille qui s’annonce pour déterminer les responsables de la panne. La question : qui paiera la facture ? Et ce, alors que le cas des 40 millions d’euros de pénalités, que la Métropole est en droit de réclamer à Siemens pour le retard de livraison du métro, n’est toujours pas résolu. Du côté de Siemens, la question est aussi celle de la fiabilité de sa solution technologique innovante, baptisée City Val. Rennes est le premier à en avoir été équipé, devant Bangkok et Francfort. Sans parler d’éventuels futurs clients.

Autre problème : rassurer les utilisateurs. Deux témoins à bord ce soir-là, rencontrés par Le Télégramme, ont fait part de leur crainte d’avoir un accident tant le train semblait hors de contrôle. Un freinage d’urgence peut être déstabilisant, a admis Keolis Rennes. Mais, a répété Matthieu Theurier ce vendredi, « tous les éléments de sécurité ont fonctionné et à aucun moment il n’y a eu de danger pour les passagers. »

Le train concerné est en tout cas enregistré pendant la durée de l’expertise et ne sera pas remis en service avant ses conclusions. « Les 24 autres rames ont fait l’objet d’un contrôle technique global et plus spécifiquement sur cette partie. Nous n’avons pas détecté d’autres problèmes », rassure Ronan Kerloc’h. À l’avenir, ajoute-t-il, cette salle fera l’objet d’une surveillance accrue afin d’éviter que le problème ne se reproduise. Ce point sera étudié de près par les services de l’Etat, qui devront donner leur accord pour le redémarrage de la ligne B.

 
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