Les indices boursiers mondiaux digèrent sereinement la première semaine du retour de Donald Trump à la Maison Blanche vendredi, alors que la saison des résultats bat son plein.
En Europe, Paris a pris 0,44% et Milan 0,24%. Francfort est resté en réserve (-0,08%), tandis que Londres a encore baissé (-0,73%).
A Wall Street, les principaux indices évoluent sans direction: vers 16H50 GMT, le Nasdaq et le S&P 500 gagnaient 0,07%, tandis que le Dow Jones perdait 0,11%.
“Dans l’ensemble, la semaine a été riche en évolutions positives” avec “un sentiment de réalisme de la part du cabinet Trump”, investi lundi comme président des Etats-Unis, a résumé Florian Ielpo, responsable de la recherche macroéconomique chez Lombard Odier IM.
Il y a eu “une petite vague de soulagement, car les mesures douanières ne sont pour l’instant ni très claires ni très concrètes”, explique à l’AFP Céline Weill-Alliel, gérante chez Uzès Gestion.
Le président américain a déclaré jeudi soir qu’il préférerait ne pas imposer de droits de douane à la Chine, un revirement apparemment brutal après ses promesses répétées de frapper le plus grand rival économique des États-Unis avec de lourdes taxes à l’importation.
Lorsqu’on lui a demandé s’il pourrait conclure un accord avec le dirigeant chinois Xi Jinping sur Taiwan et le commerce, Trump a répondu dans une interview à Fox News : « Je préférerais ne pas avoir à utiliser (des droits de douane)). Mais c’est un pouvoir énorme sur la Chine.»
Après son entrée en fonction lundi, M. Trump avait déjà atténué ses menaces, évoquant une augmentation de 10 % des importations chinoises à partir du 1er février, bien loin des 60 % de taxes promises jusque-là lors de sa campagne électorale.
Le dollar est plombé par ces évolutions, les investisseurs tablant sur une baisse de l’inflation aux Etats-Unis, ce qui devrait faciliter la baisse des taux de la Fed. Vers 16H50 GMT, le billet vert reculait de 0,93% face à la monnaie unique européenne, à 1,0512 dollar pour un euro.
Du côté des obligations, l’obligation américaine à dix ans est à 4,61%, contre 4,64% la veille à la clôture.
Pluie de résultats
Les marchés suivent avec intérêt la saison des résultats qui s’accélère cette semaine en Europe et aux Etats-Unis.
Le groupe de luxe britannique Burberry, qui a entamé en novembre un recentrage “d’urgence” sur ses produits emblématiques pour tenter de résoudre ses difficultés, a fait état d’un recul de ses ventes pour son troisième trimestre décalé, mais inférieur à celui-ci. ce que prédisait le marché.
-A Londres, le titre s’est envolé de 9,53%. Elle entraîne d’autres valeurs du luxe en Europe: à Paris, LVMH gagne 1,87%, Hermès 0,87%, L’Oréal 1,10%, Christian Dior 1,35% et Kering 4,49%. . A Zurich, Moncler gagne 3,02%. A Milan, Salvatore Ferragamo proposait 4,38%.
Ericsson AB a présenté des résultats du quatrième trimestre inférieurs aux prévisions des analystes, ce qui a entraîné une chute du titre de 12,72% à Stockholm.
Le spécialiste de l’électronique Texas Instrument recule fortement (-6,28%) sur le Nasdaq, après des prévisions de bénéfices pour 2025 jugées décevantes pour les investisseurs.
A suivre la semaine prochaine : les résultats de plusieurs mastodontes, comme LVMH à Paris mardi et Meta, Microsoft et Tesla à Wall Street mercredi.
Monte dei Paschi : offre surprise de 13 milliards d’euros
La banque italienne Monte dei Paschi di Siena (MPS) a chuté de 6,91% à Milan après avoir annoncé le lancement d’une offre d’achat sur la banque Mediobanca (une OPE), valorisant cette dernière à 13,3 milliards d’euros. Mediobanca a pris 7,72%.
Novo Nordisk réussit le test
Le géant pharmaceutique danois Novo Nordisk a grimpé de 7,13% à Copenhague, après l’annonce de résultats préliminaires positifs d’essais cliniques pour son médicament anti-obésité à base d’amycrétine.
Le pétrole hésite
Les prix du pétrole évoluent sans direction claire. Vers 16H40 GMT, le prix du baril de WTI américain perdait 0,14% à 74,51 dollars et celui du Brent de la mer du Nord perdait 0,10% à 78,37 dollars.
Bitcoin a perdu 0,65%, à 106 159 $.
■
