“C’est une mauvaise nouvelle, tout le monde a perdu son emploi”, déplore un ouvrier licencié

“C’est une mauvaise nouvelle, tout le monde a perdu son emploi”, déplore un ouvrier licencié
“C’est une mauvaise nouvelle, tout le monde a perdu son emploi”, déplore un ouvrier licencié

Quelques heures après avoir appris qu’ils allaient perdre leur emploi dans les semaines à venir, plusieurs travailleurs d’Amazon reprendront le travail jeudi pour charrier des cartons, la rage au cœur. « Personne ne va sourire, c’est sûr », confie un employé de l’entrepôt de Laval.

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“Je suis en colère, c’est un geste vraiment insultant de la part d’Amazon”, crache Félix Trudeau, commis au tri de 27 ans à l’entrepôt DXT4, dans un entretien avec La Revue.

L’annonce de la fermeture de sept entrepôts d’Amazon a été une “surprise totale” pour les salariés mercredi matin, affirme celui qui est également président du syndicat. « Il s’agit d’un acte de représailles contre le désir démocratique des travailleurs de se syndiquer. »

« Dire que je vais devoir aller déplacer des cartons demain matin », ajoute-t-il, agacé.

Un autre travailleur rencontré par La Revue dans le stationnement de l’entrepôt de Longueuil, a quant à lui qualifié les fermetures de « très mauvaise nouvelle ».

Zaid Alshahed travaillait comme répartiteur pour un sous-traitant d’Amazon. Il a perdu son emploi lors des fermetures de mercredi.

Francis Halin

«Nous avons tous perdu notre emploi», a déclaré Zaid Alshahed, qui travaillait comme répartiteur pour un sous-traitant d’Amazon à Saint-Hubert.

Amazon se cache

Malgré plusieurs tentatives, Amazon n’a pas souhaité accorder d’interview à Journal. La multinationale s’est limitée à envoyer une déclaration écrite, expliquant que sa décision « n’a pas été prise à la légère ».

L’entreprise a également affirmé que les employés concernés pourront bénéficier de « ressources externes de relocalisation d’emploi » et qu’ils auront « 14 semaines de salaire suite à la fermeture » (c’est nous qui soulignons).

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Selon nos informations, tous les salariés ne bénéficieront cependant pas de cette indemnisation.

Une fermeture « sauvage »

La date de fin annoncée est le 8 février, mais l’entreprise maintient que les choses se feront progressivement au cours des deux prochains mois.

Un délai aussi court pour un licenciement collectif d’une telle ampleur est pour le moins inhabituel. Normalement, un préavis de licenciement doit être adressé au gouvernement au moins huit semaines à l’avance lorsque la situation touche entre 10 et 99 personnes et dans un délai de 16 semaines pour un licenciement touchant 300 personnes ou plus, est-il précisé sur le site du ministère de l’Emploi.

Dans ce cas-ci, tout porte à croire qu’Amazon n’a pas respecté ce délai, d’autant que le gouvernement Legault a déclaré avoir appris la nouvelle de ces fermetures mercredi matin en même temps que les médias.

La Confédération des syndicats nationaux (CSN), qui représente les travailleurs de l’entrepôt DXT4 de Laval depuis mai 2024, a également dénoncé des « fermetures sauvages ».

«C’est une gifle pour tous les travailleurs du Québec», s’insurge la présidente de la CSN, Caroline Senneville, dans un communiqué.

– Avec la collaboration de Francis Halin

Qui sont les 1 700 personnes qui perdent leur emploi ?

– Les gestionnaires

– Salariés des centres de livraison et centres de tri

– Des entrepreneurs indépendants qui assurent les livraisons

Échelle salariale pour les travailleurs syndiqués : entre 20 $ et 21,50 $ l’heure

 
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