des festivals en danger faute de financement

Faute de financement, le festival Sugar Shack Toronto a annulé l’édition 2025. C’est le dernier d’une longue liste de plusieurs festivals, gratuits ou payants, qui ont annulé leur programmation ou qui sont en difficulté financière.

Que se passe-t-il dans le monde des festivals artistiques et culturels ? Martin Roy, directeur général de Festivals et événements majeurs Canada (FAME), une coalition pancanadienne qui représente plus de 500 organismes, répond à nos questions.

La pandémie, un test pour les festivals

Faute de financement, les organisateurs ont annulé l’édition 2024 du Folk Fest à Regina, en Saskatchewan (photo d’archives).

Photo : -

Au Canada, la période post-pandémique a mis à mal un grand nombre de festivals, constate Martin Roy. Cela coûte vraiment beaucoup plus cher en ce moment de produire un événement comparable à ceux que nous avons organisés en 2019.

Si la pandémie s’apparente à un tremblement de terre, les conséquences qui en découlent ressemblent à un tsunami, en plus insidieuses.

Une citation de Martin Roy, directeur général de FAME

Selon lui, l’inflation joue un rôle majeur dans l’augmentation des coûts de production, mais pas seulement : dans notre secteur, c’est pire car il y a eu des perturbations pendant la pandémie. Beaucoup de gens sont partis faire autre chose et plusieurs fournisseurs étaient en difficulté.

Festivals gratuits, mais dépendants de subventions

Parmi les festivals présents à Toronto et plus largement au Canada, certains sont gratuits et entièrement dépendants des subventions des gouvernements provincial et fédéral. Or, depuis la pandémie, ces subventions ont été réduites, voire supprimées.

La situation reste actuellement extrêmement difficile.

Une citation de Martin Roy, directeur général de FAME

Lorsque nous vendons des billets, nous pouvons répercuter une partie de l’inflation sur ceux qui les achètent. Mais lorsque nous présentons des activités gratuitement et que nous comptons principalement sur des revenus et des subventions indépendants et que ceux-ci n’augmentent pas, nous nous trouvons face à un problème mathématique.dit-il.

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Créé en 1983, le festival Franco-Fête de Toronto a annoncé en 2024 qu’il serait en grave difficulté financière. Les organisateurs ne sont pas certains de l’organiser en 2025.

Photo : - / Kevin Sweet

Quelles pourraient être les solutions ? Comme le rappelle Martin Roy, les festivals gratuits permettent une plus grande accessibilité à la culture et aux arts. Certains festivaliers insistent sur cette entrée gratuite.

De la moteurs économiques et culturels

Outre l’aspect divertissement, les festivals sont aussi des leviers économiques et touristiques, rappelle Martin Roy. Le gouvernement fédéral doit considérer les festivals et événements non seulement comme des créations culturelles et sociales, mais aussi comme des créateurs de richesse et des moteurs économiques et touristiques.

Les festivals créent un sentiment de communauté.

Une citation de Martin Roy, directeur général de FAME

Ces événements ponctuels et réguliers attirent les touristes, car ils concrétiser très précisément une intention de voyage puisque l’événement a lieu à une date précise. Cela crée un engouement pour une destination et engendre des dépenses en termes de transport, de restauration et d’hôtellerie.

Un kiosque de tire à neige sur la rive du lac Ontario

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Un stand de tire sur les neiges sur les rives du lac Ontario lors du Sugar Shack Festival à Toronto. Les organisateurs ont annoncé qu’il n’y aurait pas de programmation en 2025. (Photo d’archives)

Photo: - / Cédric Lizotte

Plusieurs festivals ont annulé leur édition 2024 comme le Goût du Danforth, à Toronto, et le Regina Folk Festival, tandis que d’autres sont en difficulté financière et ne savent pas pour le moment s’ils survivront jusqu’en 2025.

 
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