les travailleurs de Saint-Roch ont peur au travail

De nombreux travailleurs d’affaires du quartier Saint-Roch avouent craindre pour leur sécurité lorsqu’ils se rendent au travail ou même sur leur lieu de travail en raison de l’augmentation fulgurante du nombre de personnes vivant dans la rue et avec qui ils tentent de cohabiter. .

« Les employés qui font les ouvertures, j’ai dû leur fabriquer des cartes magnétiques pour entrer par une autre porte au fond parce que dans la rue ici, tôt le matin, il y a vraiment du monde. putain. J’ai même eu un de mes gars dans la cuisine qui a été attaqué par un homme qui voulait une cigarette. […] Il a dû s’enfuir parce que le gars était très agressif», raconte la gérante de La Boîte à Pain de Saint-Roch, Pascale Rheault.

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L’agence, qui a déménagé rue du Parvis en juillet dernier, a dû mettre en place des mesures pour éviter que les personnes en situation d’itinérance ne déambulent dans ses locaux depuis l’arrivée du froid.

Elle a affiché un code de conduite à l’entrée pour « donner des munitions » aux employés qui doivent se disputer avec des sans-abri en plus d’embaucher du personnel de sécurité.

La cohabitation est devenue plus difficile ces dernières années entre travailleurs et sans-abri dans le quartier Saint-Roch de Québec.

Photo Le Journal de Québec Vincent Desbiens

« On a quelqu’un qui vient pour les soirées, un videur. Il a proposé [à temps partiel] pour surveiller et éteindre le monde. C’est un salaire de plus qu’on paie pour avoir la paix”, explique M.moi Rhéault.

« Je comprends les salariés qui disent avoir peur d’aller travailler. C’est ça pour moi aussi, c’est de l’anxiété, ajoute Nicolas Renaud, qui travaille au Dépanneur A+ du boulevard Charest depuis 10 ans. Je n’ai pas envie d’apprendre les arts martiaux pour venir travailler ici.

De nombreux travailleurs évitent les rues moins fréquentées et faiblement éclairées lorsqu’il fait sombre ou tôt le matin.

Photo Didier Debusschère

Augmentation des vols

La Revue a fait cette semaine la tournée de dizaines de commerces de quartier suite à la fermeture de plusieurs commerces (voir autre texte).

Les travailleurs interrogés déclarent avoir observé une augmentation des vols à l’étalage au cours de la dernière année. Cela est particulièrement vrai pour les entreprises locales comme les dépanneurs et les pharmacies.

« Je dois régulièrement intervenir pour empêcher les sans-abri de repartir avec de la nourriture. […] si tu en as peur, tu n’es pas fait pour travailler ici », confie un employé de Tabagie Jac&Gil qui a préféré ne pas donner son nom.

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Tabagie Jac&Gil est le premier commerce à ouvrir ses portes chaque matin sur la rue Saint-Joseph. Ses employés affirment devoir régulièrement empêcher les sans-abri d’y commettre des vols à l’étalage.

Photo Le Journal de Québec Vincent Desbiens

De l’autre côté de la rue, la pharmacie Jean Coutu a également observé une « augmentation extrême » des vols à l’étalage au cours de la dernière année. Elle s’est équipée de systèmes antivol en plus d’employer un agent de sécurité à temps partiel.

« C’est tous les jours. Même lorsqu’il y a un cadenas sur une boîte, les gens repartent avec. Ils sont tellement désespérés…» déplore le gérant Sandy Lavoie.


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La gérante de la pharmacie Jean Coutu de la rue Saint-Joseph, Sandy Lavoie, dit avoir observé une augmentation extrême des vols à l’étalage par les sans-abri en 2024. Elle a embauché un agent de sécurité et ajouté des systèmes antivol sur différents produits.

Photo Le Journal de Québec Vincent Desbiens

Coexister

Qu’ils soient craintifs ou exaspérés, les travailleurs de Saint-Roch étaient tous conscients des défis que les personnes en situation d’itinérance doivent surmonter au quotidien.

« Ils n’ont pas choisi cette vie. Les sans-abri font partie de la réalité du quartier et il faut cohabiter avec eux. La majorité d’entre eux ne sont pas mauvais quand on apprend à les connaître », argumente le gérant du magasin de skateboard EXO, Mathieu Dhani.

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