Invité de BFMTV-RMC, vendredi 17 janvier, Éric Lombard s’est longuement exprimé sur la stratégie fiscale du gouvernement dans le cadre du Budget 2025.
“Le nombre de Français imposables ne changera pas. Nous n’allons pas atteindre les ménages« . Invité de la matinale de BFMTV-RMC, vendredi 17 janvier, le ministre de l’Économie et des Finances, Éric Lombard, s’est penché sur la feuille de route du gouvernement en matière de fiscalité, visant à réduire le déficit d’audience. “Grâce à la décision du Parti socialiste de ne pas nous censurer et si cela se concrétise dans le budget, ce que je crois, nous pourrons réindexer le barème. Sinon, 18 millions de personnes verraient leurs impôts augmenter car nous ne pourrions pas modifier le barème dans la loi spéciale.», a souligné Éric Lombard.
“Avec le budget, les impôts tiendront compte de l’inflation et nous n’augmenterons pas les impôts de la plupart des PME et artisans auxquels nous sommes très attachés.», a-t-il ajouté. “Nous voulons protéger les entreprises, nous voulons protéger le développement, nous voulons protéger les emplois.a insisté le ministre de l’Économie. Sur les grandes entreprises en revanche, Eric Lombard souhaite reprendre l’idée de la surtaxe temporaire proposée par le précédent gouvernement mais en l’atténuant. “Il y avait une surtaxe de deux ans pour les grandes entreprises dans le budget de Michel Barnier», se souvient-il. “Cette surtaxe qui a été votée et que nous gardons, nous ne l’appliquerons que pendant un an», a précisé le ministre.
Participation exceptionnelle des hauts revenus au patrimoine plutôt qu’aux revenus
Concernant l’impôt sur les hauts revenus, Éric Lombard souhaite «mettre cela en débat» alors que cette mesure rapporterait deux milliards d’euros aux caisses de l’État. Mais il précise qu’il pourrait se concentrer sur le patrimoine plutôt que sur les revenus : «Nous le maintenons pour le moment dans le Budget mais nous pensons qu’il pourrait être plus intelligent et plus équitable de le réduire à une contribution sur les patrimoines élevés, ce qui serait surtout une mesure anti-optimisation. On ne parle pas de l’outil de travail qu’il est très important de protéger« . Avant d’ajouter : «Il ne s’agit pas d’un retour de l’ISF car l’ISF a touché la richesse indépendamment des autres impôts.« Enfin, Éric Lombard a affirmé qu’il fallait renoncer à la niche fiscale de 10 % pour les retraités »ne fait pas partie des solutions» aux yeux du gouvernement pour réduire la dette publique.
-publié le 17 janvier à 10h02, Quentin Marchal, 6Medias
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