Une baisse significative de l’ordre de 15% des importations marocaines d’huîtres a été constatée ! Avec un volume stabilisé à 45 tonnes, le Maroc, impacté par les aléas climatiques, voit ses importations vers la Russie diminuer. Pour compenser, la Russie se tourne vers d’autres fournisseurs, comme la Chine, comme l’a récemment révélé l’agence Interfax.
Les importations d’huîtres marocaines vers la Russie ont enregistré une baisse significative de l’ordre de 15% entre janvier et septembre 2024, par rapport à la même période de 2023, avec un volume importé qui s’est stabilisé autour de 45 tonnes.
Selon l’agence Interfax, citant les données du Centre d’analyse de l’Union des pêcheurs russes, Moscou a importé environ 434 tonnes d’huîtres au cours des neuf premiers mois de l’année dernière, soit une augmentation de 2,3 fois par rapport à la même période de l’année précédente. année.
Le malheur des uns fait le bonheur des autres. En effet, cette augmentation significative des importations d’huîtres en provenance d’autres pays pourrait être due à une demande croissante de produits marins en Russie, qui aurait compensé la baisse des importations en provenance du Maroc.
Le même rapport indique que la valeur totale des huîtres importées par la Russie au cours de cette période était d’environ quatre millions de dollars américains, soulignant l’importance économique de ce marché pour les producteurs internationaux d’huîtres.
Dans le classement des principaux fournisseurs d’huîtres de la Russie, la Chine s’est largement imposée, exportant environ 260 tonnes d’huîtres, représentant près de 60 % des importations russes dans ce secteur. La Namibie a également joué un rôle important, avec des exportations dépassant 120 tonnes, représentant environ 25 % des importations russes d’huîtres marines.
Parallèlement, selon les données de l’Office des changes, les produits de la mer, notamment les huîtres, les crustacés et les mollusques, ont dominé les exportations alimentaires du Maroc en 2024. Les huîtres occupent une place prépondérante parmi les produits exportés, enregistrant une valeur totale de 10,7 milliards de dirhams, même si cette catégorie a connu une légère baisse de 6,4% par rapport à l’année précédente. Ce déclin pourrait être attribué à plusieurs facteurs, notamment la concurrence accrue sur les marchés internationaux et les fluctuations des conditions climatiques, qui peuvent affecter la production ostréicole au Maroc.
Il convient de rappeler que l’économie bleue est l’un des principaux piliers sur lequel repose le PIB marocain. Le Maroc dispose d’un réel potentiel en matière d’économie bleue. Ses deux façades maritimes s’étendant sur 3 500 km de littoral, 1,2 million de km² de zone économique maritime exclusive, avec un patrimoine halieutique considérable et des ressources renouvelables, lui confèrent un important capital maritime.
Cependant, les aléas climatiques récents ont durement frappé cette richesse et risquent d’impacter les exportations internationales.