(Washington) Jonathan Wilkinson est le dernier ministre libéral à se rendre à Washington face aux menaces tarifaires du président élu Donald Trump, et le ministre canadien de l’Énergie promeut une alliance énergétique et des ressources canado-américaines.
Publié à 11h25
Mis à jour à 13h34
Kelly Géraldine Malone
La Presse Canadienne
M. Wilkinson a déclaré aux élus américains qu’il n’y avait pas de meilleur moyen d’atteindre la domination économique, de renforcer la sécurité nationale et de démontrer sa force contre la Chine que de travailler avec le Canada.
« Les États-Unis ne peuvent pas dominer le secteur énergétique sans l’énergie canadienne », a déclaré Wilkinson lors d’une table ronde au Wilson Center’s Canada Institute mercredi.
M. Trump a menacé d’imposer des droits de douane de 25 % sur toutes les importations en provenance du Canada lors de son retour à la Maison Blanche la semaine prochaine.
Selon le ministre Wilkinson, cette menace est « un peu difficile à comprendre ».
L’électricité canadienne alimente l’équivalent de six millions de foyers américains, les États-Unis importent quatre millions de barils de pétrole canadien par jour et le Canada fournit du gaz naturel à certaines parties du nord-ouest du Pacifique et à la Californie, a-t-il rappelé.
Il a également cité la dépendance des États-Unis à l’égard de l’uranium, de la potasse et des minéraux essentiels du Canada.
M. Wilkinson a suggéré que l’un des premiers objectifs de l’administration Trump devrait être de bâtir une alliance en matière d’énergie et de ressources avec le Canada, au lieu d’imposer de nouveaux tarifs dommageables.
Il a souligné que le Canada et les États-Unis devraient investir conjointement dans l’exploitation minière et le traitement des minéraux essentiels afin de réduire la dépendance des deux pays à l’égard de la Chine. Il a également suggéré d’augmenter le flux de pétrole et de potasse des Prairies vers les États-Unis.
« Rien de tout cela n’est possible si nous nous engageons dans un échange du tac au tac », a-t-il soutenu.
Malgré les appels à l’unité, les dirigeants canadiens ne se sont pas encore entendus sur la réponse du pays ni sur les mesures de rétorsion tarifaire qui devraient être envisagées si M. Trump mettait sa menace à exécution.
Certains disent que tout doit être sur la table, et le chef du NPD, Jagmeet Singh, a appelé à des tarifs de rétorsion sur les minéraux essentiels, qui ont récemment fait l’objet d’investissements importants de la part du ministère américain du Commerce. Défense.
La première ministre de l’Alberta, Danielle Smith, a déclaré qu’elle ne soutiendrait pas les tarifs pétroliers, ajoutant que cela provoquerait une crise de l’unité nationale.
