Le PDG d’Hydro-Québec, Michael Sabia, souhaite que le Canada réponde aux menaces de Donald Trump. Il dit également que la rupture ou non des contrats d’exportation d’électricité américains « reste une question ouverte ».
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S’exprimant mardi matin sur les ondes de 98,5 FM, Michael Sabia a souligné la nécessité, face à l’administration de Donald Trump, d’adopter des positions fortes et unifiées. « Il faut essentiellement matcheur leur menace avec notre menace », a-t-il déclaré.
Concernant les contrats d’exportation d’électricité vers les États-Unis, qui entreront en vigueur très prochainement, le PDG d’Hydro-Québec a laissé entendre que le retour à ces contrats demeure une possibilité et une « question ouverte ».
L’entreprise publique a signé un contrat avec l’État du Massachusetts dont la livraison débutera au printemps 2026. Un autre contrat de livraison avec la ville de New York débutera fin 2025.
« Ce n’est pas quelque chose que nous pourrions utiliser immédiatement car il s’agit essentiellement de fournir de l’énergie dans le futur. Nous avons examiné nos options dans le passé… Est-ce une bonne chose dans les circonstances de déchirer une entente avec toutes sortes de conséquences juridiques pour Hydro-Québec ? […] Pour moi, cela reste une question ouverte.
Il est également trop tôt pour prendre une telle décision, a-t-il ajouté.
La « pire » idée
Par ailleurs, l’ancien ministre des Finances et négociateur en chef du Québec Raymond Bachand ne croit pas que l’imposition d’un tarif sur l’électricité envoyée par Hydro-Québec aux États-Unis en réaction aux menaces tarifaires de Donald Trump soit une bonne idée.
Lundi, le parti Québec solidaire a proposé de répondre aux menaces de Donald Trump en augmentant le prix de l’hydroélectricité vendue aux États-Unis.
«C’est la pire idée que j’ai jamais entendue», a déclaré M. Bachand en entrevue avec Paul Larocque à l’émission Le bilan, ajoutant qu’une telle décision ternirait la réputation de l’entreprise publique.
200 millions de dollars de comptes impayés
Interrogé par l’animateur Patrick Lagacé sur le montant total des comptes impayés d’Hydro-Québec auprès des communautés autochtones, M. Sabia a évoqué le chiffre de 200 millions de dollars « sur une longue période ».
« C’est une question importante parce que d’une part, nous avons une histoire de relations avec les Premières Nations et, d’autre part, il y a la question du traitement équitable de tout le monde », a-t-il déclaré. -il a accepté.
Le PDG a rappelé que pour aider Hydro-Québec dans ce dossier délicat, l’entreprise publique a embauché l’ancien juge en chef de la Cour supérieure du Québec François Rolland. Cela fonctionnera directement avec les communautés autochtones.
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