Après deux années de turbulences marquées par une baisse historique des transactions, le marché immobilier pourrait renouer avec la croissance en 2025. Une hausse des prix de 2% est attendue, soutenue par la baisse des taux d’intérêt et une inflation maîtrisée.
Une reprise en vue de l’immobilier après deux années difficiles
Le marché immobilier français connaît des jours meilleurs après deux années de crise qui ont vu les transactions chuter de 33%. Selon Thomas Lefebvre, vice-président données chez SeLoger et Meilleurs Agents, « le marché devrait connaître un point de bascule au printemps avec une reprise de la demande », explique-t-il à BFMTV. Cette dynamique, associée à une stabilisation des prix à partir de 2024, pourrait marquer l’entrée dans un nouveau cycle haussier. Les prix devraient donc augmenter de 2% d’ici fin 2025, selon les prévisions.
En 2024, les prémices de cette reprise étaient déjà perceptibles. Alors que les transactions étaient initialement estimées à 770 000 pour l’année, elles ont finalement atteint 800 000. Une performance notable malgré un premier trimestre particulièrement mauvais. Sur l’année, les prix des biens augmentent légèrement (+0,4%), avec une hausse plus marquée en milieu rural (+2,1%). Les grandes villes ont en revanche connu une stabilisation, voire une légère baisse des prix, à l’image de Paris où les prix moyens s’établissent à 9 355 euros/m² (-0,4%).
Deux éléments clés soutiennent ce regain d’optimisme : la baisse des taux d’intérêt et la baisse de l’inflation. La Banque centrale européenne a engagé une baisse progressive des taux d’emprunt, désormais inférieurs à 3,4% pour les prêts sur 20 ans. ” Ces taux pourraient atteindre la barre symbolique des 3% avant l’été », anticipe Thomas Lefebvre. Cette réduction rend les prêts immobiliers plus accessibles et pourrait relancer la demande.
Taux d’intérêt et inflation : des facteurs favorables
Par ailleurs, l’inflation, désormais inférieure à 2%, redonne du pouvoir d’achat aux ménages. Cette tendance rend également les placements sur livrets d’épargne moins attractifs, incitant les Français à investir dans l’immobilier. Le taux du Livret A, descendu à 2,5 % à partir de février 2025, illustre cette évolution.
Cependant, tout n’est pas sûr. Le contexte politique français, marqué par l’instabilité institutionnelle, reste source d’incertitudes. Des tensions accrues sur la dette souveraine ou des coupes budgétaires pourraient ralentir l’octroi de crédit et retarder la reprise. ” Bien que ce risque soit faible, il pourrait retarder de quelques mois le redémarrage des marchés. », analyse Thomas Lefebvre.
Avec des indicateurs macroéconomiques favorables et une stabilisation des prix en cours, 2025 pourrait marquer la relance du marché immobilier. Les acteurs du secteur restent toutefois prudents face à un contexte politique et financier toujours incertain.
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