Une trentaine d’employés d’Amazon qui travaillaient au centre de distribution DXT4 à Laval ont été licenciés après les fêtes.
C’est du moins ce qu’a affirmé mardi matin le syndicat représentant ces travailleurs dans un communiqué, déplorant des « licenciements déguisés ». Ces mises à pied sont effectives depuis le 4 janvier, a-t-on précisé à l’Agence QMI.
« Amazon traite ses employés comme une main-d’œuvre jetable. Comme des commodités dont nous disposons après utilisation, plutôt que des êtres humains qui ont des familles pour les soutenir. Amazon les congédie sans aucune justification et sans qu’ils aient droit à un rappel au travail dans les prochaines semaines», a déclaré la présidente de la CSN, Caroline Senneville.
Il s’agit de la deuxième vague de mises à pied à l’entrepôt DXT4 depuis que ses 300 employés étaient syndiqués en mai dernier. Le syndicat prévoit « un tollé général » plus tard dans la journée pour dénoncer ces licenciements.
Rappelons que le 19 avril dernier, la CSN déposait une requête au Tribunal administratif du travail (TAT) pour représenter les 230 employés de l’entrepôt DXT4 d’Amazon à Laval.
Le 10 mai, le TAT a officiellement accrédité le syndicat, reconnaissant qu’une majorité d’employés y avaient adhéré. Les négociations pour établir une première convention collective ont débuté en juillet et ne sont toujours pas terminées.
Fausse allégation
Dans un courriel envoyé à l’Agence QMI, la porte-parole d’Amazon, Barbara Agrait, a affirmé que « cette allégation est fausse » et que la CSN « agit de manière volontairement trompeuse ».
« Ces personnes ont été embauchées comme salariés saisonniers dont les contrats prévoyaient des dates de fin claires. Nous leur sommes reconnaissants pour tout le travail qu’ils ont accompli pour servir nos clients pendant cette période des fêtes », a-t-elle écrit.
Selon le syndicat, certains des salariés licenciés avaient toutefois été embauchés par Amazon il y a plus de six mois.