Demander une augmentation est toujours un exercice délicat. Peut-être encore plus aujourd’hui. Collectivement, les négociations salariales devraient être moins intéressantes que l’an dernier. Dans une déclaration faite à l’AFP, le président de la fédération des banques au sein du syndicat CFTC a indiqué que “la tendance n’est pas bonne pour les salariés”. Selon la même source, les augmentations individuelles ne devraient pas trop être ébranlées par la situation économique. Mais 2025 puis 2026 verront émerger de nouveaux mécanismes. Une modification du partage de la valeur, désormais imposée aux entreprises de taille moyenne (de 11 à 49 salariés) d’une part, puis l’arrivée de la transparence salariale dans un deuxième temps.
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En attendant, il reste encore des leviers à actionner au niveau individuel. Mais pour mettre en valeur vos demandes, un petit retour sur votre expérience en entreprise s’impose : « Lorsqu’un salarié aborde la question de la rémunération, il doit se concentrer sur ce qu’il peut apporter à l’entreprise », rappelle Sacha Kleynjans, fondateur de Ferway, un plateforme de gestion de la rémunération. « Il est plus efficace de s’accrocher à ses compétences et à ses réussites lors de la négociation », poursuit-il.
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Le sens du timing
Le moment où l’on demande cette augmentation peut changer complètement les choses. « On ne peut à aucun moment demander une augmentation », analyse l’expert en rémunération. Il est important de se renseigner, en interne, sur les périodes où les augmentations sont décidées.
Généralement, ces périodes se déroulent « de novembre à février », ajoute Sacha Kleynjans. Aussi, l’entretien annuel d’évaluation ou une période d’ancienneté significative sont de bons moments pour discuter des fiches de paie.
Visez d’autres avantages
Aujourd’hui, la notion d’augmentation dépasse le simple salaire fixe. Il comprend des avantages tels qu’une prime, des formations et la mise en place du télétravail. « Le sens du travail, la flexibilité et la rémunération à l’usage, comme les activités sportives ou les avantages liés à la parentalité, prennent de plus en plus d’importance », observe l’expert.
Une évolution en phase avec les aspirations des travailleurs, désormais tournées vers l’équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle. Il est alors crucial de définir des ambitions à la hauteur de vos réussites commerciales, comme le rappelle Sacha Kleynjans : « Une récompense doit toujours correspondre à une réalité concrète. Un projet réussi par un salarié mérite une prime, tandis qu’une prolongation d’emploi justifiera plus facilement une augmentation de salaire fixe. » A défaut de pouvoir mettre du beurre dans les épinards, il existe d’autres lots de consolation à solliciter auprès de votre employeur.
