Le climat pèse de moins en moins quand on choisit nos dépenses

Le climat pèse de moins en moins quand on choisit nos dépenses
Le climat pèse de moins en moins quand on choisit nos dépenses

Payer un peu plus cher pour acheter sur place ou prendre le train plutôt que l’avion ? De moins en moins de Suisses déclarent prendre en compte le climat dans le choix de leurs dépenses. C’est ce qui ressort d’une enquête de l’institut Comparis, publiée vendredi. “En décembre 2024, seulement 24% des personnes interrogées déclarent encore que le débat sur le climat influence largement leurs décisions, en nette baisse par rapport à décembre 2023 (29,4%) et 2022 (30,1%)”, note-t-il.

À l’inverse, la part de personnes déclarant ne pas être influencées par le réchauffement climatique augmente. Ce n’est pas seulement une question d’argent qui pèse dans la balance, constate Comparis. « Une minorité croissante se déclare impuissante, voire sceptique, face à la question climatique, avançant également l’argument du confort personnel. En bref : des arguments comme « Je ne peux rien changer de toute façon » font que les gens ne remettent pas en question leur comportement », constate Michael Kuhn, expert financier de Comparis.

Comparis souligne notamment l’impact des hausses de primes d’assurance maladie sur le budget des ménages. En réponse, les Suisses, en plus de laisser un peu de côté le climat, font des choix et renoncent à certaines choses. Selon l’enquête, ce sont surtout les petits achats spontanés et les dépenses consacrées aux dernières tendances en matière d’électronique ou de vêtements qui sont restreints par les consommateurs. En revanche, l’envie de voyager reste intacte. On s’attend également à ce qu’en 2025, le record de 2019 du nombre de passagers aériens transportés dans le monde soit dépassé.

Des bonus avant le climat

Les années passées, avec l’inflation qu’ont connue les économies occidentales, ont modifié l’ordre de priorité des préoccupations des citoyens. Alors qu’avant la pandémie, les Suisses citaient le réchauffement climatique comme leur préoccupation première, ils parlaient de la pandémie de Covid lorsqu’elle survenait. Depuis, c’est l’inflation et surtout les primes d’assurance maladie qui occupent la tête du classement, devant l’environnement et la prévoyance vieillesse, selon la dernière enquête de l’UBS.

 
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