27.12.2024 – 00h30
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communiqué de presse
Enquête représentative Comparis sur les finances privées
Sombres perspectives pour 2025: jamais les primes maladie n’ont eu un tel impact sur le budget en Suisse
Jamais les gens n’ont eu autant de difficultés à payer leurs primes d’assurance maladie qu’en 2024. Une personne sur trois est concernée. Telles sont les conclusions d’une enquête représentative réalisée par Comparis. «Même si la situation financière de la majorité des Suisses ne s’est pas fondamentalement détériorée, certains postes comme les primes d’assurance maladie pèsent lourdement sur le porte-monnaie», explique Michael Kuhn, expert Consumer Finance chez Comparis. En conséquence, davantage de personnes s’attendent à une détérioration de leur situation financière en 2025 que celles qui s’attendent à une amélioration. Parmi les personnes interrogées, celles à faibles revenus se montrent particulièrement pessimistes.
Zurich, le 27 décembre 2024 – À quoi ressemble la nouvelle année ? D’un point de vue financier, 27% des Suisses déclarent que leur situation va se dégrader par rapport à 2024. C’est ce qui ressort d’une enquête représentative de comparis.ch, le comparateur en ligne. Les personnes ayant un revenu allant jusqu’à 4000 francs suisses (37%) et celles gagnant entre 4000 et 8000 francs suisses (31%) sont nettement plus pessimistes à ce sujet que les personnes ayant un revenu plus élevé (18%). A l’inverse, 22% des personnes interrogées s’attendent à une situation financière assez voire bien meilleure en 2025. La catégorie des ménages dont le revenu mensuel dépasse 8’000 francs compte la plus optimiste (29%).
«Le niveau de revenus et la façon de voir les choses sont largement liés», explique Michael Kuhn, expert Consumer Finance chez Comparis. Ces dernières années, les personnes à faible revenu ont été beaucoup plus touchées que la moyenne, car elles doivent consacrer une très grande partie de leur budget aux nécessités de base telles que l’épicerie et le loyer. En conséquence, leur pouvoir d’achat a diminué. Les ménages bien payés ont dû faire moins de concessions et peuvent investir beaucoup plus d’argent dans des investissements, ce qui génère des revenus supplémentaires et leur permet d’envisager l’avenir avec plus d’optimisme », poursuit M. Kuhn.
Faibles revenus : une personne sur deux a des difficultés à payer ses primes
Les écarts de revenus se font également sentir dans le paiement des primes d’assurance maladie : 36 % des personnes interrogées déclarent avoir toujours, ou du moins de temps en temps, des difficultés à payer leurs primes – un pourcentage record. 17% des personnes interrogées déclarent avoir régulièrement des difficultés à payer leurs primes, contre seulement 13% en 2023 et seulement 11% en 2019. 49% des ménages modestes et 43% des ménages percevant un revenu moyen compris entre 4000 et 8000 francs déclarent ils ont toujours ou parfois des difficultés à payer les primes. Parmi les personnes gagnant bien leur vie, cette part s’élève à 19 %.
Pour 75 % des personnes qui s’attendent à une détérioration de leur situation financière en 2025, la principale cause est l’augmentation des primes d’assurance maladie. Cette raison était déjà avancée en décembre dernier comme la principale source d’inquiétude, loin devant la hausse des loyers ou des charges d’intérêts hypothécaires (33%) et la perte d’emploi du conjoint (13%).
M. Kuhn : « Même si la situation financière de la majorité des Suisses ne s’est pas fondamentalement détériorée, certains postes, comme les primes d’assurance maladie, pèsent lourdement sur le porte-monnaie. »
Restrictions sur les achats spontanés et les produits électroniques
Quand les Suisses n’ont pas assez d’argent, ils épargnent: 71% des personnes interrogées renoncent ainsi aux dépenses inutiles et aux achats spontanés, les femmes plus souvent que les hommes (78% contre 65%). 60 % des personnes interrogées ciblent les promotions et plus de la moitié comparent les prix de différents fournisseurs.
Lorsqu’ils ont besoin d’économiser de l’argent, 62 % des personnes interrogées renoncent en priorité aux nouveaux objets technologiques ou électroniques. Les femmes (71 %) sont plus disposées à y renoncer que les hommes (54 %). 60% des personnes interrogées se disent prêtes à faire l’impasse sur les nouveaux vêtements et accessoires, un effort qui se fait plus facilement avec l’âge (73% des personnes interrogées à partir de 56 ans).
« Lorsqu’il faut se serrer la ceinture, les dernières tendances ou les derniers modèles ne sont plus une priorité, qu’il s’agisse de vêtements, d’ordinateurs portables ou autres tablettes. Ainsi, le matériel déjà disponible est souvent utilisé ou porté plus longtemps », explique l’expert.
Une envie intacte de voyager
Lorsqu’ils ont de l’argent, 38 % des personnes interrogées déclarent l’utiliser pour voyager. Les personnes hautement qualifiées (47%) et disposant d’un revenu supérieur à 8’000 francs (53%) sont les premières à investir dans le voyage. Par ailleurs, 25% des personnes interrogées investissent, notamment les hommes (34%) et la tranche d’âge 15-35 ans (32%).
M. Kuhn : « Après la levée des restrictions liées au coronavirus, les gens veulent toujours voyager. Lorsque vous en avez les moyens, vous dépensez votre argent plus souvent en vacances. »
Le débat sur le climat continue de perdre de son influence
Le débat climatique a moins d’influence sur les décisions des Suisses en matière de consommation et de finances que les années précédentes. En décembre 2024, seules 24% des personnes interrogées déclarent encore que le débat climatique influence (très) largement leurs décisions – un net recul par rapport à décembre 2023 (29,4%) et décembre 2022 (30,1%). . Dans le même temps, la part des personnes pour qui le débat climatique n’influence en rien les comportements s’élève à 30,3 % (contre 19,7 % en décembre 2023 et 20,5 % en décembre 2022).
« Une minorité d’entre eux, certes croissante, se déclare impuissante, voire sceptique, face à la question climatique, avançant également l’argument du confort personnel. Bref : les petits conforts personnels ou l’aveuglement du style « de toute façon je ne peux rien changer » font que les gens ne remettent absolument pas en question leur comportement, et ne font rien pour s’adapter », ajoute M. Kuhn.
Les jeunes voient 2029 avec optimisme, les plus âgés sont pessimistes
Malgré le débat sur le climat et les incertitudes économiques, une majorité de Suisses est optimiste quant au long terme. 43% des personnes interrogées estiment que dans cinq ans, leur situation financière sera comparable à celle de 2024, voire bien meilleure. L’optimisme des jeunes est frappant : 31,4% des 15-35 ans pensent effectivement que leur situation financière d’ici 2029 sera bien meilleure qu’en 2024. En revanche, ils ne sont que 3,4% dans la tranche des 56-74 ans à partage cet avis.
M. Kuhn : « Les jeunes sont sur le point de toucher leur premier plein salaire avec des perspectives d’évolution de carrière, tandis que les plus âgés, proches de la retraite ou déjà retraités, voient ou vivent une période généralement accompagnée d’une baisse de leurs revenus. »
Méthode
L’enquête représentative a été réalisée par l’institut d’enquêtes et d’études de marché Innofact pour le compte de comparis.ch auprès d’un échantillon de 1017 personnes de toutes les régions de Suisse. Le scrutin a eu lieu en novembre 2024.
Pour plus d’informations :
Michael Kuhn Expert Consumer Finance Téléphone: 044 360 53 91 Courriel: [email protected] comparis.ch
À propos de comparis.ch
Avec plus de 80 millions de visites par an, comparis.ch est l’un des sites Internet les plus visités de Suisse. L’entreprise compare les prix et les services des caisses de santé, des compagnies d’assurance, des banques et des opérateurs télécoms. Elle présente également la plus grande offre en ligne de Suisse dans le domaine de l’automobile et de l’immobilier. Avec ses comparaisons détaillées et ses analyses approfondies, il contribue à plus de transparence sur le marché. comparis.ch renforce ainsi l’expertise des consommateurs dans la prise de décision. L’entreprise a été fondée en 1996 par l’économiste Richard Eisler. Il s’agit d’une entreprise privée. Aujourd’hui encore, Comparis est détenue majoritairement par son fondateur. Aucune autre entreprise ni l’État ne détient de participation dans Comparis.