La célèbre montre qui orne les gares suisses fête son anniversaire en 2024. Mais depuis sa création en 1944, il existe un problème qui persiste encore aujourd’hui.
L’histoire de la très emblématique horloge CFF commence dans les années 1930, en Argentine. Tantôt conseiller des troupes de télécommunications de l’armée argentine, constructeur de centres téléphoniques ou formateur de personnel militaire, Hans Hilfiker, ingénieur et designer suisse, s’apprête à regagner son pays d’origine après l’échec de plusieurs projets entamés de l’autre côté du pays. le globe.
Peu de temps après son retour sur le sol suisse, il entre en 1932 comme ingénieur au service des travaux des CFF. Une dizaine d’années s’écoulent avant qu’il soit promu au poste de chef de division et propulsé à la tête d’un projet pour le moins ambitieux : créer une horloge robuste et fiable qui donne l’heure précise des gares suisses. Ah, et si possible, que l’objet devienne un élément constitutif de l’identité du pays. Le défi est accepté.
Inspiration mondiale
Au milieu d’une Europe en guerre, en 1944, Hans Hilfiker imagine pour la première fois une montre qui deviendra bel et bien un symbole suisseet dont la renommée dépassera les frontières du pays. Elle fut officiellement lancée trois ans plus tard et son style unique marquera l’histoire du design moderne.
La montre CFF fête ses 80 ans en 2024.Image : CLÉ DE CLÉ
Partout en Europe, les gares – la Deutsch Bahn par exemple – s’inspireront de la sobriété et du minimalisme de l’horloge des CFF, qui contraste avec les cadrans très ouvragés que l’on a l’habitude de voir à cette époque. Le fond est blanc, il n’y a pas de chiffres, seulement des barres noires pour indiquer les heures et les minutes. L’aiguille des secondes est rouge, en référence au bâton du chef de gare. Bref, on ne vous le présente plus.
Il est exposé au Design Museum de Londres et au Museum of Modern Art (MOMA) de New York et les fans les plus passionnés peuvent le porter à leur poignet depuis 1996. Ou même en acheter une version, comme un réveil ou une horloge murale. . Le prix ? Entre 200 et 700 francs selon le modèle.
Son look emblématique attirera même l’attention d’Apple. Pour rappel, en 2012, le géant américain s’était inspiré de la montre pour l’un de ses réveils disponibles sur iPad. Bien que flattés, les CFF l’ont toujours sous la gorge, car aucune autorisation n’a été demandée. La réplique sera finalement retirée et, selon le Musée national suisse, une amende d’environ 20 millions de francs a été payée par la marque à la pomme pour non-respect des droits de propriété intellectuelle.
Secondes de pause
Outre le design, une autre caractéristique de l’horloge la rend également célèbre. Et cela ne concerne pas son aspect visuel. Vous l’avez peut-être remarqué en jetant un coup d’œil à l’heure sur un quai de gare. Non? Le détail est subtil, mais de nombreux voyageurs suisses l’ont probablement en tête : l’aiguille des secondes reste bloquée un court instant sur le 12 et ne part que lorsque les minutes ont fait leur petit bond en avant. Il ne dure donc que 58,5 secondes.
Pour comprendre cette curiosité, il faut remonter à la création de l’objet dans les années 1940, époque où il était encore impossible de synchroniser les mécanismes à la seconde près. Alors, comment garantir que les trains du pays partent à l’heure ? La solution révolutionnaire trouvée à l’époque faisait en sorte que l’horloge mère, située à Zurich, envoyait une impulsion par minute à tous ses collègues, déclenchant ainsi également l’aiguille des secondes. Pour s’assurer que tout le monde reparte ensemble la minute suivante, ils ont pris une micropause à peine visible qui leur a permis de s’adapter.
Évidemment, une synchronisation précise aurait pu être effectuée depuis. Mais marquer cette pause est devenu le symbole d’un emblème national.
Les dernières nouvelles des CFF en Suisse
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C’est une perte énorme pour le snowboard suisse. Sophie Hediger, spécialiste du boardercross, est décédée lundi dans une avalanche, a annoncé mardi Swiss-Ski. “Nous sommes stupéfaits et nous pensons à la famille de Sophie, à qui nous présentons nos plus sincères condoléances”, a déclaré Walter Reusser, CEO Sport de la fédération.