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Trois hommes viennent d’être jugés par le tribunal correctionnel de Toulouse. Des livreurs et un employé d’une entreprise s’étaient arrangés pour récupérer des palettes en bois et les revendre.
En quelques mois, ils avaient bâti un business lucratif et empoché des dizaines de milliers d’euros. Trois hommes viennent d’être jugés par le tribunal correctionnel de Toulouse. Entre mi-octobre 2020 et mi-avril 2021, près de Cornebarrieu, dans l’ouest de Toulouse, certains d’entre eux ont choisi la voie de la facilité.
Une entreprise, spécialisée notamment dans la logistique et le conditionnement, recevait, pour les besoins de son activité, des livraisons régulières de sociétés de transport.
Comme cela arrive habituellement, le chauffeur déchargeait ses colis sur les palettes en bois mises à disposition par l’entreprise qui réceptionnait les colis. Mais, à l’automne 2020, la direction de cette entreprise avait un indice. Son stock de palettes en bois se réduisait à néant.
Une centaine pour chaque livraison
Une enquête interne a été ouverte. Cela a fini par montrer qu’un livreur d’une entreprise extérieure, aidé par un employé de l’entreprise, se servait généreusement des palettes à chaque passage.
Une centaine de ces morceaux de bois ont disparu lors de ses livraisons. L’entreprise a constaté qu’un autre prestataire agissait de la même manière mais dans une bien moindre mesure.
Les palettes étaient revendues entre 1 et 3 € pièce. Le préjudice total pour l’entreprise a été estimé à plus de 32 000 €. Entendus librement, les suspects ont semblé interloqués.
Il plaide la bonne foi
Le livreur en question a expliqué avoir agi de bonne foi. Selon lui, en effet, puisqu’un employé de cette entreprise l’a encouragé à prendre les palettes, il n’y a eu aucune malveillance.
Les trois hommes mis en cause par les enquêteurs ont été jugés jeudi 19 décembre par le tribunal correctionnel. Le procureur a requis douze mois de prison contre l’acheteur des palettes, défendu par Me Guy Debuisson, six mois contre le revendeur principal et deux mois contre le salarié du second prestataire, défendu par Me Jacques Derieux.
Ce dernier a écopé d’une amende simple de 500 €. Les deux autres ont été condamnés à quatre et six mois de prison. Ces deux hommes devront verser 32 000 € de dommages et intérêts.
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