Les premières Frontera n’étaient pas de véritables Opel, puisque ces 4×4 étaient dérivés d’un modèle Isuzu. Ce dernier n’existe plus, étant un simple SUV urbain disponible uniquement en traction. Cette fois, c’est sur la base du nouveau Citroën C3 Aircross qu’Opel signe son exemplaire. Si son positionnement n’a rien à voir avec le regretté 4×4, il se démarque également du reste de la gamme Opel avec des tarifs moins chers, plus proches de ceux pratiqués par Dacia.
Après avoir consacré un essai complet à sa version électrique, nous nous intéressons ici au modèle thermique le plus puissant, la version 136 ch d’un bloc trois cylindres turbo à hybridation 48 V également proposé en version 100 ch. De plus, notre modèle d’essai est cette fois en finition Edition, l’entrée de gamme du Frontera.
La gamme Frontera démarre à 24 500 € en version Hybride 100 ch et monte jusqu’à 26 000 € en version 136 ch. A titre de comparaison, un Dacia Jogger Hybrid 140 démarre à 25 200 € et un Duster équipé de la même motorisation démarre à 26 600 €.
Justement, le positionnement de la Frontera se situe à mi-chemin entre ses deux rivales chez Dacia. Il arbore un style SUV, comme le Duster, mais propose une troisième rangée de sièges en option, comme le Jogger. Malheureusement, notre modèle d’essai en était dépourvu, car cette option à 700 € est réservée à la finition GS haute.
Par rapport au modèle GS que nous avons testé en version électrique, la finition Edition sacrifie certains équipements. De série, le Frontera fait par exemple l’impasse sur l’écran central, remplacé par un support pour smartphone avec une application dédiée. Une bonne idée que l’on retrouve déjà chez Dacia, mais qui peut surprendre à un tel prix. Tout le monde n’a pas forcément envie de devoir connecter son smartphone pour écouter la radio par exemple, et encore moins après avoir dépensé 26 000 €.
Il est possible de bénéficier des services de l’écran central, dont Android Auto et Apple CarPlay, de la navigation intégrée ou encore de la caméra de recul, dans le cadre du pack Techno à 1 200 €. Ce dernier équipe notre modèle d’essai, tout comme les sièges Intelli-Seat à 1 000 € et le White Style Pack à 500 € (jantes et toit blancs).
Sous le capot des versions thermiques, on retrouve le bien connu 1.2 PureTech, ici dans sa version avec chaîne de distribution et hybridation 48 V. Il est associé à la boîte de vitesses automatique e-DCS6 à trois embrayages réalisée par Punch Powertrain. L’ensemble, que l’on a déjà rencontré à bord d’autres modèles du groupe, s’avère assez performant avec un 0 à 100 km/h qui ne prend que 8,3 s. On regrette cependant les à-coups qui nuisent à la douceur d’utilisation, notamment entre les phases de roulage électrique et thermique. Pour rappel, malgré sa tension de 48 V, cette hybridation permet de rouler à l’électricité sur de courtes périodes.
La consommation est annoncée à 5,2 l/100 km en cycle mixte WLTP. C’est un peu plus que la version full hybride (HEV) des Dacia Jogger (4,7 l/100 km) et Duster (5,0 l/100 km), mais cela reste un bon score. En conditions réelles, il faudra évidemment prévoir un peu plus, mais une consommation moyenne de l’ordre de 6 l/100 km semble tenable.
Pour le reste, la Frontera Hybrid 136 ch Edition conserve la bonne habitabilité et le volume de coffre assez généreux (460 l) qui nous avaient plu lors de notre essai de la version électrique, mais aussi une qualité de finition (même un peu plus) décevante et assez décevante. mauvaise tenue de route.