Une quarantaine d’employés syndiqués de l’entrepôt Amazon de Laval – seul syndicat de la multinationale au Canada – ont manifesté lundi pour dénoncer « l’impasse » dans les négociations avec le géant du commerce en ligne pour leur nouvelle convention collective.
Malgré le froid glacial qui régnait dans la région métropolitaine, une quarantaine des 250 employés de l’entrepôt Amazon DXT4 de Laval n’ont pas hésité à s’emmitoufler de la tête aux pieds pour faire pression sur leur employeur.
Parmi eux se trouvait Goni Adef, un travailleur de nuit originaire du Tchad, employé depuis un an à l’entrepôt de la multinationale de Laval. Il est venu manifester pour réclamer [son] droite
. Nous travaillons beaucoup et gagnons peu chez Amazon. C’est comme ça
il a lâché.
Les travailleurs ne demandent rien d’excessif
a pour sa part déploré Hillary Kibos, une autre employée rencontrée sur place. Amazon gagne beaucoup d’argent.
Hillary Kibos travaille pour Amazon à Laval.
Photo : (Rowan Kennedy/CBC)
Le syndicat de Laval est devenu le deuxième à s’implanter dans un entrepôt d’Amazon en Amérique du Nord, le premier ayant vu le jour dans le district de Staten Island à New York en 2022. Les négociations pour la première convention collective ont débuté en juillet dernier.
Parmi les principales revendications, le syndicat affilié au CSN réclame un salaire de départ de 26 dollars de l’heure, au lieu des 20 dollars actuellement payés par Amazon. Cela passe également par de meilleures conditions de travail, les syndiqués déplorant entre autres des blessures fréquentes et un niveau de stress élevé dû au rythme effréné de leur travail.
Selon le syndicat, les travailleurs de cet entrepôt traitent environ 50 000 colis par jour.
Amazon dit de bonne foi
La signature d’une convention collective entre Amazon et le syndicat de Laval pourrait inciter les travailleurs d’autres entrepôts à faire de même, selon Barry Eidlin, professeur de sociologie à l’Université McGill.
Cet entrepôt unique n’aura pas beaucoup d’impact, mais c’est un point d’ancrage qui peut aider à construire quelque chose de plus grand.
il croit.
Amazon devrait soumettre ses offres salariales le 16 janvier, afin de parvenir à une convention collective. Si les travailleurs refusent d’accepter la prochaine offre de la multinationale, l’affaire pourrait être soumise à l’arbitrage.
Dans un courriel envoyé à -, Amazon se dit « déterminé à remplir ses obligations ». [ses] obligations légales et être négocié de bonne foi. Nous continuerons de participer au processus exactement de la manière prévue, en faisant avancer les discussions sur les sujets soulevés par le conciliateur et le syndicat.
» a fait valoir l’entreprise.
Avec des reportages d’Emma Guerrero Dufour et CBC New