Ce n’est pas le meilleur moment pour être un snowbird

Ce n’est pas le meilleur moment pour être un snowbird
Ce n’est pas le meilleur moment pour être un snowbird

« Ce n’est pas le moment idéal pour les snowbirds aller aux États-Unis», explique Kyle Dahms, économiste à la Banque nationale.

En effet, le dollar canadien ne se porte pas bien.

Il se négocie actuellement à 0,69 $ US. Et pour avoir un dollar américain, il faut donner 1,43 dollar canadien.

Le huard se trouve donc à son plus bas niveau depuis le début de la pandémie en mars 2020.

« Ce n’est pas une bonne nouvelle pour les snowbirds. Tout coûtera 6 à 7 % de plus que l’an dernier », ajoute l’économiste et conférencier Francis Gosselin.

Et les prévisions de la Banque nationale pour les deux premiers trimestres de 2025 ne sont pas plus roses. Le dollar canadien pourrait demeurer à un niveau déprécié, sous la barre des 0,70 $ US, jusqu’au milieu de la nouvelle année.

Cela ne ralentit pas le les snowbirds

Malgré tout, le président de l’Association canadienne des les snowbirdsGarry McDonald ne croit pas que la chute du dollar canadien ait ralenti la migration saisonnière vers le sud.

Selon lui, le marché du les snowbirds est moins sensible aux variations des taux de change que le marché du voyage traditionnel.

«Je pense que le les snowbirds « Les Canadiens s’adapteront, comme ils l’ont toujours fait, et apporteront les changements nécessaires à leurs dépenses discrétionnaires », dit-il.

« Au début des années 2000, le dollar canadien a atteint son plus bas niveau à 0,62 $ US, ce qui n’a certainement pas empêché la les snowbirds pour rejoindre leurs résidences d’hiver », ajoute M. McDonald.

Ce dernier s’attend à ce que les 900 000 les snowbirds Les Canadiens – dont environ 250 000 Québécois – se réfugieront encore cette année chez nos voisins du Sud.

Près de 86 % des les snowbirds Les Canadiens se rendent aux États-Unis pendant la saison hivernale, selon un sondage réalisé par snowbirdadvisor.ca. La Floride est l’État favori, suivie de l’Arizona et de la Californie.

Par contre, de nombreux touristes canadiens commencent à quitter les États-Unis pour le Mexique, où le coût de la vie est plus abordable et le climat plus doux.

C’est la faute de Trump, mais pas seulement

Si le dollar canadien est en chute libre, c’est en partie la faute de Donald Trump, mais aussi de la mauvaise performance de notre économie, indiquent les économistes interrogés par Le Soleil.

Le huard a vu sa valeur chuter lorsque M. Trump a menacé d’imposer des droits de douane de 25 %.

“Normalement, lorsqu’un tarif est appliqué à un pays, on s’attend à ce que la monnaie de ce pays se déprécie tandis que l’État appliquant le tarif voit sa monnaie s’apprécier.”

— Kyle Dahms, économiste à la Banque Nationale.

« Et comme nous prévoyons que l’économie canadienne sera touchée par ces tarifs, nous vendons le dollar canadien car il est perçu comme moins sûr, ce qui fait baisser sa valeur », ajoute Francis Gosselin.

Déjà, le dollar canadien est beaucoup moins demandé que le dollar américain, car les rendements sont plus attractifs sur le marché boursier américain que sur le marché canadien.

« De plus, l’économie canadienne est actuellement sous-performante. Les investisseurs étrangers sont donc moins enclins à investir ici. Ils préféreront les États-Unis pour avoir un meilleur retour sur investissement», affirme M. Gosselin.

La Banque du Canada n’a pas le même luxe que la Réserve fédérale. Cette dernière est moins encline à baisser rapidement le taux directeur que notre banque centrale, qui doit compenser une économie plus faible, mentionne Kyle Dahms.

«Ces décisions ont un impact important sur la performance des devises et cela explique aussi l’écart entre la valeur des dollars canadien et américain à l’heure actuelle», ajoute-t-il.

Notez que le dollar canadien ne se comporte pas nécessairement moins bien que les autres devises du G10. C’est plutôt le dollar américain qui s’est renforcé par rapport aux autres.

Plus de touristes américains ici

La dépréciation du dollar canadien n’apporte pas que de mauvaises nouvelles.

« C’est très favorable à l’industrie du tourisme. […] Pour un voyage coûtant entre 2 000 et 3 000 $, la baisse du dollar canadien représente une économie d’une centaine de dollars, ce qui pourrait attirer davantage d’Américains au Canada », estime l’économiste Francis Gosselin.

Cette situation devrait réjouir les commerçants et les hôteliers de la grande région de Québec, puisque Destination Québec a révélé dimanche que les Américains ont augmenté leurs dépenses touristiques dans la capitale cette année. Et la chute du huard pourrait accentuer la hausse des achats.

Le Canada attire avant tout les touristes américains, car le taux de change du dollar canadien est resté pratiquement le même avec l’euro, la livre sterling ou même le yen.

 
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