Élu cette année, le gouvernement de Keir Starmer est confronté à un défi de taille. Malgré les nombreuses promesses économiques du Premier ministre, les derniers rapports sur l’emploi révèlent une situation préoccupante pour la Grande-Bretagne.
200 000 postes supprimés en 2024
Selon les données fiscales publiées par HM Revenue & Customs, 200 000 emplois ont été perdus en 2024. Le secteur privé est en baisse de 1% depuis fin 2023, tandis que le secteur public fait preuve d’une résilience relative, quoique fragile. Quant aux offres d’emploi, la situation est tout aussi alarmante : elles ont chuté de 12 % sur l’année, avec seulement 500 000 offres disponibles en 2024.
Ces chiffres pèsent lourdement dans les décisions de la Banque d’Angleterre (BoE), qui surveille de près l’état du marché du travail. En conséquence, la BoE n’a procédé qu’à deux baisses de taux directeurs cette année et semble réticente à accélérer cette décision. Cette posture monétaire complique les ambitions du gouvernement travailliste, déjà engagé dans un plan de relance économique.
Des perspectives incertaines
L’hôtellerie fait partie des secteurs les plus touchés, tandis que le secteur public, qui a temporairement soutenu l’emploi, s’apprête à connaître une nouvelle vague de suppressions avec 10 000 postes en moins dans la fonction publique. Dans le même -, les augmentations prévues des impôts et du salaire minimum poussent les entreprises à réduire leurs effectifs, laissant présager un nouvel affaiblissement du marché du travail dans les mois à venir.
Cette situation représente un sérieux revers pour Keir Starmer, qui avait fait de la relance économique une priorité. La persistance de la hausse des salaires, malgré un ralentissement global, continue d’alimenter les pressions inflationnistes, rendant d’autant plus complexe toute baisse des taux par la BoE.
Le Premier ministre britannique se retrouve ainsi dans une position délicate, avec des obstacles majeurs à surmonter pour confirmer les promesses faites à ses électeurs.
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