(Agence Ecofin) – Selon un rapport conjoint de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) et de l’Union africaine (UA), le déficit de financement des ODD en Afrique est estimé à environ 1 600 milliards de dollars d’ici 2030, soit environ 194 milliards de dollars par an.
Un fonds d’un milliard de dollars est sur le point d’être lancé pour financer des projets de développement durable en Afrique. Le Kenya, la Tanzanie, le Rwanda et le Nigeria ont été sélectionnés comme pays pilotes pour cette initiative qui vise à mobiliser des capitaux auprès d’investisseurs publics, privés et philanthropiques sur une période de cinq ans.
« Ils ont été identifiés comme étant relativement favorables aux entreprises, avec un portefeuille de projets bancables et un fort accent sur la gouvernance. a déclaré Mahmoud Mohieldin (photo), envoyé spécial des Nations Unies pour le financement de l’Agenda 2030 et président du comité consultatif du nouveau fonds baptisé Africa Capital Hub (ACH).
Mené par l’organisation « Banquiers sans frontières (BwB) », le programme de financement cible des secteurs tels que l’agriculture, l’énergie, les infrastructures, la santé et l’éducation. Outre le financement, le fonds offrira un soutien technique gratuit aux gouvernements et aux investisseurs pour faciliter la structuration financière et la mobilisation des capitaux nécessaires, apprend-on.
« L’intérêt pour les initiatives axées sur la durabilité en Afrique est évident, mais les mêmes problèmes reviennent sans cesse : des projets petits et fragmentés, un décalage des objectifs entre les secteurs public et privé et un manque d’opportunités d’investissement viables ». explique Rupesh Madlani, directeur général de BwB.
Prévu pour démarrer en janvier prochain, ACH concentrera ses efforts sur des secteurs traditionnellement considérés comme à haut risque par les investisseurs traditionnels, annoncent ses dirigeants.
Fiacre E. Kakpo
Edité par Mahoudjro F. Vahid Codjia
