« Qui paie le prix à long terme ? »

« Qui paie le prix à long terme ? »
« Qui paie le prix à long terme ? »

Avec des initiatives telles que la gratuité des transports publics ou la gratuité des maisons relais, le Luxembourg veut promouvoir la justice sociale. «Mais les coûts invisibles de ces services publics non seulement mettent à rude épreuve les finances de l’État, mais soumettent également les communes à une immense pression financière», déplore la Fédération générale des services communaux (FGFC), dans un communiqué.

Lorsqu’il s’agit de transports publics gratuits, les coûts ne se répartissent pas seulement entre les coûts opérationnels, tels que l’entretien des bus ou des trains, mais également grâce aux « investissements importants » dans les infrastructures modernes et les technologies respectueuses de l’environnement. environnement, note la fédération. Pour 2024, 1,6 milliard d’euros sont consacrés au secteur de la mobilité, dont 399,7 millions d’euros pour les transports en commun, précise-t-elle. “La forte augmentation des coûts – soit une augmentation de 43,1 millions d’euros par rapport à 2023 – sera à terme couverte par les impôts payés par les citoyens”, écrit l’organisation.

De son côté, l’ancien ministre de la Mobilité François Bausch soulignait en 2020 que les résidents qui gagnent plus paient la gratuité des frais de scolarité pour ceux qui gagnent moins. Une étude a montré que la mesure représentait une économie allant jusqu’à 400 euros par an. Non négligeable pour les ménages modestes.

Concernant les maisons relais gratuites, la FGFC explique que le prix réel dépasse largement les « 50 millions d’euros » qui sont investis chaque année dans cette initiative. “Pour les heures qui dépassent la limite des 20 heures gratuites, les parents doivent payer entre 6 et dans certains cas bien plus de 9 euros de l’heure”, note-t-elle. Ainsi, la gratuité des services de garde d’enfants n’apporte qu’un allégement partiel – en particulier pour les familles qui ne bénéficient généralement plus d’autant de déductions fiscales.»

De son côté, le ministère de l’Éducation nationale expliquait en 2022 qu’une famille aux revenus moyens, avec deux enfants, l’un passant 15 heures dans une maison relais par semaine, l’autre 45 heures, « peut économiser 1 810 euros par an », ce qui «correspond à un allègement financier important pour les familles».

Quoi qu’il en soit, la FGFC estime que les offres « gratuites » entraînent « des coûts et des problèmes ». « Il faut trouver des solutions plus ciblées et plus justes, garantissant une répartition équitable des coûts entre l’État, les communes et les citoyens », conclut-elle.

 
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