Un Américain de 26 ans, arrêté lundi après cinq jours de traque, est poursuivi pour le meurtre du patron d’un géant de l’assurance maladie à New York, selon des documents judiciaires. Il est également accusé de détention illégale d’armes et de faux documents.
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10 décembre 2024 – 06h42
(Keystone-ATS) Luigi Mangione avait été arrêté par “des membres de la police d’Altoona”, à 500 km à l’ouest de New York, “pour détention d’armes à feu”, avait indiqué plus tôt Jessica Tisch, la patronne de la police depuis New York.
Plusieurs photographies capturées par les caméras de vidéosurveillance avant et après le « meurtre ciblé et sans scrupules de Brian Thompson, directeur de UnitedHealthcare » avaient été diffusées. Le suspect a été reconnu par un employé d’un restaurant McDonald’s à Altoona, qui a contacté la police locale, a ajouté Jessica Tisch.
Des images des médias américains montraient le jeune homme, aux cheveux noirs bouclés, quittant un véhicule de police menotté pour être escorté devant un tribunal de l’État de Pennsylvanie. Un juge l’a maintenu en détention en attendant son transfert devant la justice new-yorkaise pour son éventuelle inculpation pour le meurtre de Brian Thompson.
Kit d’arme à feu
Luigi Mangione a été présenté par la police comme originaire du Maryland (nord-est), dont la dernière adresse connue était à Honolulu, à Hawaï. Il a obtenu un master en sciences de l’ingénieur de la prestigieuse université privée de Pennsylvanie (U Penn) en 2020, après avoir fréquenté un lycée huppé de Baltimore.
Selon le Baltimore Banner, il est issu d’une riche famille italo-américaine, avec un grand-père décédé en 2008, promoteur immobilier et propriétaire de country clubs, de maisons de retraite et d’une station de radio locale.
Sur lui, la police a trouvé un kit d’arme à feu, “qui aurait pu être fabriqué par une imprimante 3D”, et un silencieux, similaires à ceux utilisés par le tueur.
Luigi Mangione portait également une fausse carte d’identité du New Jersey “correspondant à l’identité utilisée pour s’enregistrer dans un hôtel de New York” avant l’attaque, ainsi qu’un document manuscrit de trois pages décrivant son “hostilité à l’égard des entreprises américaines”, a indiqué la police.
Mais les autorités n’ont pas fait de commentaires supplémentaires sur les motifs possibles de l’assassinat. Selon les médias américains, les mots « retard » et « deny » – termes désignant les rejets de demandes de soins de santé par les compagnies d’assurance – étaient inscrits sur les douilles d’obus trouvées sur les lieux du crime.