La scission du géant français des médias Vivendi validée à la quasi-unanimité par ses actionnaires

Les actionnaires du groupe Vivendi ont approuvé lundi à plus de 97,5% le projet de scission du groupe en quatre entités, toujours sous le contrôle du milliardaire Vincent Bolloré,

Publié le 12/09/2024 20:14

Mis à jour le 12/09/2024 20:32

- de lecture : 2min

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Le président du conseil de surveillance de Vivendi, Yannick Bolloré, prononce un discours lors de l’assemblée générale du groupe de médias français, à Paris, le 24 avril 2023. (ALAIN JOCARD / AFP)

C’est un « nouveau chapitre » qui ouvre pour Vivendi, selon son président, Arnaud de Puyfontaine. A la quasi-unanimité, les actionnaires du géant français des médias et de l’édition ont approuvé, lundi 9 décembre, le projet de scission du groupe en quatre entités, toujours sous le contrôle du milliardaire Vincent Bolloré. Les trois résolutions, soumises au vote de l’assemblée générale à Paris, ont été validées chacune à plus de 97,5%.

Cette étape était nécessaire avant la scission effective du conglomérat, puis, à partir du 16 décembre, les nouvelles cotations des entités : Canal+ à la Bourse de Londres, Havas (communication) à Amsterdam et Louis Hachette Group à Paris sur le marché Euronext Growth, réglementé, mais non réglementé. La holding Vivendi restera cotée à la Bourse de Paris. Le cours de l’action Vivendi, valorisé à plus de 9 milliards d’euros lundi“ne reflétait pas la vraie valeur de ses actifs”a rappelé Yannick Bolloré, fils de Vincent Bolloré et président du conseil de surveillance de Vivendi.

Depuis sa séparation d’Universal Music Group en 2021, Vivendi affirme avoir subi une décote de conglomérat, qui atteignait 44% il y a un an. Autrement dit, l’ensemble vaut moins que la somme des parties du mastodonte français. Ceci constituait « un handicap pour nous actionnaires et pour le développement de nos activités »» a ajouté le fils de Vincent Bolloré devant plusieurs centaines de participants aux Folies Bergère. La scission fait bondir certains petits actionnaires très minoritaires, qui craignent d’y perdre et de voir Vincent Bolloré renforcer son contrôle.

Mais Yannick Bolloré a assuré que la scission était « la manière de créer de la valeur pour tous les actionnaires ». Il a ajouté que s’il s’agissait de la prise de contrôle du groupe Bolloré, actionnaire de référence avec 29,9% de Vivendi et ses 73 000 salariés, “ce n’est pas la stratégie qu’il choisirait”. Pour une action Vivendi, il sera attribué une action Canal+, une action Havas et une action Groupe Louis Hachette, et l’action Vivendi sera conservée.

 
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