Les deux offres de rachat de Gaussin, constructeur français de véhicules logistiques spécialisé dans la fabrication d’engins de levage, qui avaient été transmises ces dernières semaines au tribunal de commerce de Vesoul (Haute-Saône), ont été rejetées par ce dernier. « Les prix proposés sont indécents au regard du passif et, outre les dégâts sociaux, de nombreux commerces et établissements financiers locaux en subiront directement les conséquences. » » a ainsi estimé le tribunal dans son jugement, dont nos confrères de l’AFP ont pris connaissance.
Un gros contrat non honoré
Résultat, après une procédure de sauvegarde d’entreprise ouverte en avril dernier, puis un redressement judiciaire plus récemment, l’entreprise Gaussin, basée à Héricourt (Haute-Saône) et qui emploie encore aujourd’hui une soixantaine de salariés, va mettre la clé sous la porte, avec des dettes totales estimées à 140 millions d’euros, pour 235 créanciers. Rappelons que le début des véritables déboires de Gaussin date de 2023, lorsque le groupe n’a pas pu honorer un gros contrat portant sur 355 modèles électriques destinés à des clients en Amérique du Nord, dont Amazon. Ça va mal, très mal pour l’industrie automobile, où les procédures judiciaires s’accumulent depuis plusieurs mois…