Malgré la pénurie chronique de main d’œuvre et le vieillissement de la population en Suisse, peu d’entreprises romandes sont disposées à recruter des salariés âgés de 60 ans ou plus, selon une étude.
La conséquence de cette situation est que les entreprises risquent de ne plus trouver suffisamment de salariés dans les années à venir.
Si 61% des entreprises interrogées par l’organisme Pro Senectute se disent prêtes à embaucher des personnes âgées de 55 à 59 ans sans réserve ou sous certaines conditions (33%), 22% ne souhaitent pas recruter des salariés âgés entre 60 et 65 ans, ou seulement sous certaines conditions. certaines conditions (48%).
Préserver le savoir-faire des seniors
Après 65 ans, qui est actuellement l’âge officiel de la retraite pour les hommes, 52% des entreprises interrogées « rejettent totalement cette possibilité » d’embaucher des seniors, selon l’enquête menée entre mars et mai auprès de 433 entreprises. Mais huit entreprises sur dix sont toujours prêtes à conserver leurs salariés au-delà de cet âge et 27 % le font déjà.
87% des patrons interrogés déclarent apprécier de pouvoir retenir le savoir-faire des seniors au sein de leur entreprise. Ces derniers ne sont pas moins productifs, créatifs ou flexibles que leurs collègues plus jeunes, estiment-ils.
Un recrutement plus difficile dans 5 ans
« Deux tiers (des patrons interrogés) reconnaissent qu’ils ne font pas assez aujourd’hui pour garder ou attirer les seniors », a constaté Constantino Serafini, directeur du programme francophone Avantage rattaché à Pro Senectute. Mais les managers « sont conscients dans la même proportion que recruter sera sensiblement plus difficile dans cinq ans ou qu’il faudra davantage compter sur les seniors », a-t-il dit.
En Suisse, le nombre de chômeurs est resté stable en mai à 2,3%, après une légère baisse le mois précédent. Pour les personnes âgées de 50 à 64 ans, le taux de chômage est de 2,1 %.
ats/hkr
