la hausse de ces coûts pourrait freiner les achats dans l’ancien

la hausse de ces coûts pourrait freiner les achats dans l’ancien
la hausse de ces coûts pourrait freiner les achats dans l’ancien

La timide reprise observée sur le marché immobilier depuis la baisse des taux d’intérêt risque-t-elle d’être interrompue ? Vendredi 15 novembre, le Premier ministre Michel Barnier a annoncé la possibilité, pour les départements qui le souhaitent, d’augmenter de 0,5 point, pendant trois ans, le plafond des droits de mutation à titre onéreux (DMTO), portant le taux maximum de 4,5% à 5%

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Cela ne vous dit rien ? Alors disons autrement : si vous envisagez d’acheter un bien dans l’ancien bien, agissez vite car, à partir du 1er juin 2025, les frais de notaire, dont ces DMTO représentent l’essentiel du montant, risquent de peser plus lourdement au sein de votre budget. budget. Prévoyez 500 euros de plus pour chaque achat de 100 000 €, soit 1 000 € supplémentaires pour payer un investissement de 200 000 €, ou 2 000 € pour un projet de 400 000 €.

« Vivace temporaire »

« Comme la fréquentation est faible chez les plus jeunes, cela va rendre leur premier achat encore plus difficile », analyse Maël Bernier, porte-parole de Meilleuxtaux. Prix ​​des biens, conditions de prêt, hausse de la taxe foncière : la mesure, si elle est adoptée par le Parlement, constituera un frein supplémentaire à l’achat. Elle « aura un impact lourd sur tous les acquéreurs, et plus particulièrement les primo-accédants », ajoute Caroline Arnoult, directrice générale du courtier en crédit Cafpi.

Même son de cloche du côté de la Fédération nationale de l’immobilier (Fnaim). « Ne nous faisons pas d’illusions. Ce qui est présenté comme une option laissée au libre choix des autorités locales sera en réalité utilisé par toutes. Et l’expérimentation temporaire finira par s’imposer définitivement dans le système français », prédit Loïc Cantin, son président.

Peut-être contre-productif

Les droits de mutation représentent une ressource essentielle pour les ministères, qui doivent financer l’aide sociale, les collèges, divers services publics et l’entretien des routes. En 2023, elles ont généré 15,8 % de leurs revenus d’exploitation. Mais cette manne, qui dépend fortement du volume des transactions, a fondu avec les difficultés du marché immobilier. En 2023, les départements se partageront (en fonction de leur population) 13 milliards d’euros. C’est 3,7 milliards de moins qu’en 2022. Cette année, ils devraient encore perdre 35 % de DMTO, soit entre 20 et 30 % de leurs recettes, prévenait fin octobre François Sauvadet, président des Départements de .

Michel Barnier, qui demande dans le même temps aux départements de réduire leurs dépenses de 2,2 milliards, ne peut pratiquement rien faire pour compenser, même un peu, ce manque à gagner. Relever le plafond des droits de mutation de 0,5% pourrait rapporter un milliard d’euros aux départements, selon le Premier ministre. Mais attention : la mesure pourrait s’avérer contre-productive, en « décourageant certaines personnes d’acheter ou en réduisant leur capacité d’investissement », note l’experte en immobilier Séverine Amate (Amate Réseaunance). Ce qui, à son tour, réduira les recettes fiscales…

* Les Côtes-d’Armor, le Finistère et l’Ille-et-Vilaine sont actuellement à 4,5%. Le Morbihan, qui est à 3,8%, prévoit de passer à 4,5% au 1er juin 2025.
France

 
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