Dix questions à Janie Béïque

Dix questions à Janie Béïque
Dix questions à Janie Béïque

Chaque vendredi, une personne du milieu des affaires se dévoile dans notre rubrique. Cette semaine, la présidente-directrice générale du Fonds de solidarité FTQ, Janie Béïque, répond à nos questions.


Publié à 1h53

Mis à jour à 7h00

Que faites-vous lorsque vous avez besoin d’avoir une idée ?

Je commence par mettre autour de la table les gens, mes créatifs, ceux qui innovent. Après, je vais faire un deuxième tour avec mon entourage. Je mets ensuite toutes les idées sur un tableau blanc, mais c’est souvent en nageant ou en courant que je finis par faire avancer les choses.

Quelle a été votre plus grosse erreur ?

Mon premier investissement au Fonds FTQ [comme employée avant d’être présidente]. L’entreprise a finalement fait faillite. Ce que j’ai appris, c’est que même si les chiffres sont bons, ce sont les gens qui garantissent le succès ou l’échec de l’entreprise. Aujourd’hui, en matière de diligence raisonnable, je consacre beaucoup plus de temps aux personnes qu’aux chiffres.

« Acheter, conserver, vendre » : qu’aimeriez-vous plus, autant et moins sur votre lieu de travail ?

Plus ? Capital. J’en prendrais tellement plus. Je rêve de tellement de choses. Je rencontre des entrepreneurs et j’aime être sur le terrain. Il y a tellement de personnes que j’aimerais aider, mais je ne peux pas, je n’ai que 1,2 milliard de dollars à investir chaque année.

Autant ? Le juste équilibre de la mission du Fonds entre performance financière et sociétale.

Moins ? Je quitterais les bureaux ici (au coin de l’autoroute 40 et de la rue Lajeunesse) pour travailler au centre-ville [Mais elle dit ne pas avoir l’intention de vendre l’immeuble récemment rénové].

Un moment marquant ?

Quand j’ai demandé à Michel Fillion [de Chantier Chibougamau] quel était son rêve. Il m’a dit qu’il voulait relancer l’usine de Lebel-sur-Quévillon et j’ai dit : OK, on ​​va le faire. L’usine était fermée depuis 15 ans. Cela s’appelait Tchernobyl. Lorsque j’ai présenté le dossier au conseil d’administration du Fonds, les membres ont dit : « Mon Dieu. » Mais nous l’avons fait.

Un bon patron est quelqu’un qui…

…est capable de voir votre potentiel, qui ne concerne pas seulement vos qualifications, mais aussi vos qualités. Qui saura créer un contexte pour vous amener à vous dépasser. Qui écoute, qui assumera les échecs avec vous, mais qui vous rendra hommage pour vos bons coups.

Avez-vous un mentor?

Oui, Hubert Lacroix [conseiller chez Blakes et ex-PDG de Radio-Canada]. Je le vois tous les trois mois. J’ai commencé à travailler avec lui à l’âge de 19 ans. Il était mon patron, mon collègue, mon mentor, mon ami. C’est une figure importante dans ma vie. Ce genre de mentor vous aide à prendre du recul, à grandir, à voir les choses différemment. Il m’a continuellement poussé hors de ma zone de confort.

Quels conseils donneriez-vous à la version plus jeune de vous-même ?

Je n’étais pas premier de ma classe. Mais quand on a du cœur et de la volonté, on peut faire de grandes choses. Ayez confiance en vous. Rien n’est impossible quand on croit en quelque chose. Poursuivez vos rêves jusqu’au bout.

Que faire pour féliciter ou remercier quelqu’un ?

Je me souviens d’un moment, quand j’étais jeune avocat chez McCarthy, où mon patron, face à l’incrédulité d’un client important de me voir mener le dossier, m’a défendu en répondant : « C’est de mon mieux. » La meilleure façon de montrer de la gratitude envers les gens est donc d’aller au front pour eux et de reconnaître leurs résultats spécifiques devant les autres.

Comment débrancher ?

J’ai une grande capacité à débrancher, notamment avec le sport. Jusqu’à la pandémie, je jouais au hockey toutes les semaines, été comme hiver. Ils me tirent l’oreille pour recommencer. Je joue au centre ou à l’aile. Je vais faire un triathlon cet automne [natation-vélo-course].

Quels livres recommandez-vous habituellement ?

C’est toujours le dernier que je lis. je suis en train de lire Ce n’est pas la fin du mondeune analyse de la manière dont nous gérerons le changement climatique.

Qui est Janie Béique ?

  • Avocate de formation, Janie Béïque est présidente-directrice générale du Fonds FTQ depuis avril 2021. Son comité directeur est désormais paritaire (hommes et femmes).
  • Elle siège aux conseils d’administration du Groupe CH, de l’Orchestre symphonique de Montréal et de la Chambre de commerce du Montréal métropolitain.
  • En 2022, elle a remporté le prix MBA Inspiration décerné par l’Association des MBA du Québec et elle a été nommée à deux reprises Leader en innovation par le gouvernement du Canada.
  • Elle a été co-présidente, en 2023, du 50e Campagne de financement de Centraide du Grand Montréal aux côtés de Guy Cormier, président-directeur général du Mouvement Desjardins.
  • Agée de 56 ans, elle est mère de deux enfants âgés de 26 et 28 ans.
 
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