Dow -0,70%, S&P 500 -1,32%, Nasdaq -2,24%, Russell -1,42%, SOX -3,42%, Eurostoxx -0,8%, SMI -1,33%.
L’euphorie vécue par les marchés financiers suite à l’élection de Donald Trump a atteint son apogée lundi 11 novembre dernier, de nouveaux records historiques ont été atteints à cette occasion, l’indice S&P500 (SPX) est passé légèrement au-dessus des 6.000 points, le marché est prêt à repartir. dans la cellule de dégrisement. Le reste de la semaine consiste essentiellement à prendre des bénéfices de chaque côté de l’Atlantique. En Europe, la perspective d’un renforcement des barrières douanières américaines hante les acteurs et ce n’est pas la Banque centrale européenne (BCE) qui rassure son monde en indiquant qu’« une augmentation des mesures protectionnistes émanant des partenaires commerciaux pourrait affaiblir les échanges mondiaux, ce qui pèserait sur les échanges commerciaux ». sur l’économie européenne. En Allemagne, les élections législatives prévues le 23 février 2025 créent des incertitudes, tout comme le déficit budgétaire en France. Selon Mario Draghi (aujourd’hui Père Fouras officiel du vieux continent, qui a vite oublié le passé Goldman Sachsien de Super Mario), dans un livre publié récemment et cité par Christine Lagarde : « Pour la première fois depuis la guerre froide, l’UE doit vraiment craindre pour sa survie. L’Europe est encore très forte, on peut avoir une grosse gueule de bois sans même faire la fête…
Chez nos amis américains on a fêté et pas qu’un peu, avec MC Elon aux platines, ça a duré plusieurs jours, de ce côté de l’océan la douleur capillaire est compréhensible, bien entretenue par l’ombre d’un doute sur le rythme du futur baisses de taux par la Fed. L’indice des prix à la consommation (IPC), publié la semaine dernière, s’avère conforme aux attentes et rassure plutôt les acteurs. En revanche, les choses empirent un peu avec les prix à la production qui augmentent plus que prévu, tandis que Jerome Powell parle d’une économie américaine résiliente et du manque d’urgence pour baisser sensiblement les taux. Dans le même temps, le marché commence à craindre l’arrivée d’émissions obligataires « jumbo » destinées à refinancer une dette qui ne cesse de croître.
C’est dans ce contexte de retour à la réalité assez brutal que le joyeux royaume des actions a reculé sur la semaine, le SPX lâchant un peu plus de 2%, le Nasdaq de 3,1% et le Russell2000 (RTY) de 4%. . Le Stoxx Europe 600 (SXXP) perd 0,69% et le SMI 1,45%. Pas mieux en Asie où le Nikkei225 cède 2,17% et le Shanghai Composite 3,52%. Les rendements obligataires montent logiquement, le 10 ans US évolue ce matin à 4,44%, on surveillera le niveau des 4,50%, brièvement testé vendredi, notons aussi qu’une croix d’or (la moyenne mobile 50 jours traverse les 200 jours à la hausse, signal technique haussier) se profile sur un horizon d’une dizaine de jours, à confirmer ceci dit. L’or a également fait l’objet de prises de bénéfices la semaine dernière, l’once a cédé 4,1% mais a tenté un rebond ce matin, elle s’est appréciée de 22 dollars à 2.585 dollars. Sa moyenne mobile sur 100 jours est de 2 548 $, elle a été testée avec succès pour la première fois jeudi. Dans le même temps, Deutsche Bank rappelle que la performance du métal jaune lors des deux séances qui ont suivi l’élection présidentielle américaine est la pire en 13 élections, tandis que Goldman Sachs réitère son objectif de 3 000 dollars l’once d’ici décembre 2025, arguant que que les banques centrales continueront leurs achats de la relique barbare et que les baisses de taux feront leur effet.
Côté or noir, ce n’est pas vraiment une fête du saucisson. Le baril de WTI Light Crude s’élève à 67,12 $, très proche de son plus bas de l’année (65,27 $ lors de la séance du 10 septembre). C’est l’OPEP qu’il faut pointer du doigt, le cartel abaisse une nouvelle fois ses prévisions de croissance de la demande mondiale, de 1,93 million de barils par jour à 1,82 mbj, citant principalement l’apathie actuelle de l’économie chinoise comme raison de cette révision. .
La séance de Wall Street de vendredi se termine près des plus bas de la journée, tournée générale du Xanax dans les salles des marchés pour les raisons citées plus haut, les géants de la tech souffrent, à part Tesla qui évolue de moins en moins selon toute rationalité, je pense que même Dogecoin doit soyez un peu jaloux (à ce sujet, si vous ne comprenez pas pourquoi DOGE performe aussi bien depuis le 5 novembre, renseignez-vous, on atteint là des sommets). Mais je m’éloigne du sujet, parmi les secteurs sous pression vendredi, on retrouve aussi les semi-conducteurs (AMAT -9,2% après des prévisions décevantes) et la pharmaceutique (qui ont peur du vilain petit canard de la famille Kennedy). Outre la technologie, les services de communication et la consommation discrétionnaire sont également à l’honneur. La hausse des rendements obligataires n’aide pas forcément, la volatilité reprend enfin un peu de couleur, le VIX gagne 13% à 16,14, un niveau qui reste faible pour autant. Le dollar reste fort, la paire EUR/USD s’échange ce matin à 1,0548, elle vise 1,0500 – 1,0497, testée pour la première fois jeudi dernier. Gardez un œil sur le RTY, qui clôture vendredi presque exactement sur un niveau de support horizontal, à 2303 points, à surveiller.
A l’attention des investisseurs en actions suisses, qui doivent être au désespoir ces jours-ci, un signal encourageant est envoyé par le patron de la BNS, qui n’exclut pas un retour à des taux d’intérêt négatifs. Dans l’état actuel des choses, le marché s’attend à une baisse supplémentaire de 0,75% d’ici septembre de l’année prochaine. L’inflation est à 0,6%, dossier à suivre.
Susan Collins, de la Fed de Boston, affirme qu’elle ne voit aucun signe de nouvelles pressions sur les prix, mais souligne également que la baisse des taux de décembre n’est pas une affaire conclue, tandis qu’Austant Goolsbee, de la Fed de Boston, de la Fed de Chicago, affirme qu’il prévoit toujours des taux beaucoup plus bas au cours des 12 prochaines années. à 18 mois tant que l’inflation continue de s’approcher de l’objectif de 2 %, même s’il ajoute que l’incertitude sur les taux neutres pourrait soutenir un rythme de réduction plus lent.
Cette semaine nous nous concentrerons particulièrement sur les indicateurs PMI (directeurs d’achats) des grandes économies, qui seront publiés vendredi. Jeudi, ce seront les chiffres de l’emploi mais aussi l’indice de la Fed de Philadelphie. Et mercredi soir après la cloche de Wall Street Nvidia publie son trimestriel, un nouveau morceau dans le juke-box ou pas ? C’est LA question de la semaine.
La recherche par Donald Trump d’un secrétaire d’État au Trésor est en cours, au milieu de joutes en coulisses. Scott Bessent s’est entretenu avec Elon Musk, qui a exprimé son soutien à Howard Lutnick pour ce poste, selon Bloomberg. Le président élu envisage un nouveau candidat, Kevin Warsh, et l’invitera, ainsi que d’autres candidats, à Mar-a-Lago cette semaine, selon le New York Times. Robert Lighthizer, William Hagerty et Marc Rowan sont également en lice.
Xi Jinping avait un message pour Trump lors de sa dernière rencontre avec Joe Biden : Pékin veut être ami mais est prêt à se battre si nécessaire. M. Xi a rappelé les « quatre lignes rouges » que le président élu doit éviter, notamment enrayer l’essor économique de la Chine.
Les États-Unis autorisent l’Ukraine à utiliser des missiles à longue portée pour frapper le territoire russe, ce qui pourrait renforcer la position de Volodymyr Zelenskiy avant d’éventuels pourparlers visant à mettre fin à la guerre. Les alliés de Kiev le poussent à réfléchir à de nouvelles façons d’amener Vladimir Poutine à la table des négociations.
Selon l’agence Bloomberg, le soutien à Olaf Scholz pour mener les sociaux-démocrates allemands à des élections anticipées s’effrite dans ses propres rangs. Le ministre de la Défense Boris Pistorius est présenté comme un remplaçant potentiel. Les Verts ont choisi le ministre de l’Economie, Robert Habeck, pour les mener aux élections de février.
Sommet du G20 : Keir Starmer rencontrera Xi aujourd’hui pour tenter de dégeler les relations et de stimuler la croissance économique. Javier Milei joue le rôle de trouble-fête lors de la conférence. Mohammed ben Salmane ne sera pas présent.
Au menu macroéconomique du jour, l’indice NAHB des prix de l’immobilier sera publié à 16h00
Meyer Burger, abandonné par son plus gros client, est au bord de la faillite. Enel augmente son dividende et vise un bénéfice de 6,7 à 6,9 milliards d’euros en 2025. Le groupe investira 45 milliards de dollars d’ici 2027. Avolta obtient une concession à l’aéroport international de Shenzhen. Les nouvelles puces IA de Nvidia sont confrontées à des problèmes de surchauffe des serveurs, selon Les informations. Palantir au sommet après l’annonce d’un transfert prévu vers le Nasdaq pour revendiquer le Nasdaq 100. Warner Bros. Discovery et la NBA règlent leur différend sur les droits de diffusion, selon le WSJ. L’actionnaire principal Trump Media vend la quasi-totalité de sa participation. Les actions Samsung bondissent de 6,4% après l’annonce d’un plan de rachat d’actions de 7 milliards de dollars.
Cette nuit et ce matin en Asie, les indices évoluent en ordre dispersé. Tokyo a perdu 1,09% à la cloche, Hong Kong a augmenté de 0,77%, Shanghai a rendu 0,21%, Séoul a bondi de 2,16% (Samsung) et le Nifty50 a perdu 0,14%. Le future SPX gagne 11 points et l’Europe ouvre en légère hausse de 0,1%.