L’annonce selon laquelle les licenciés français ou les salariés en fin de contrat ayant travaillé au Luxembourg pourront à l’avenir percevoir moins d’indemnités a suscité la colère des deux principaux syndicats du pays.
Vendredi 22 novembre LCGB et OBL ont prévu deorganiser un événement soutien aux travailleurs frontaliers. Considérant qu’au Grand-Duché les salariés venant de France (????????125.700), Allemagne (????????52 500) ou Belgique (????????51 700) avait pas le même cadre social que leurs homologues luxembourgeois, voire entre eux. De la ” inégalités » ce qui justifiait aux yeux des syndicats une réaction du gouvernement plutôt que Luc Frieden expier sur ces questions depuis qu’il a pris ses fonctions il y a exactement un an.
Limitation du télétravail, fiscalité, contrôles aux frontières : la liste des «reproches» était déjà significatif mais les négociations en cours côté français n’ont fait qu’alimenter le mouvement de contestation. Cette fois, il s’agit de défendre le système de chômage s’appliquant aux frontaliers français qui perdent leur emploi et doivent être indemnisés par leur pays de résidence. A partir de janvier 2025, les indemnités versées par l’Unédic pourraient en effet connaître une régime drastique.
Certes, la mesure n’a pas encore été validée par les partenaires sociaux mais elle est bel et bien sur la table. Aussi, l’OGBL et le LCGB n’hésitent pas à évoquer leur « consternation » devant ce que les groupes présidés par Patrick Dury et Nora Back qualifient de « nouveau discrimination « . Et même si c’est l’Etat français qui est à l’origine de cette dégradation, les deux syndicats luxembourgeois n’entendent pas rester les bras croisés.
Poussé vers le « bon travail »
Après le « une réforme des retraites très critiquée » Du côté français (qui reportera le versement d’une partie de leur pension pour les salariés ayant une carrière mixte entre deux pays), le LCGB et l’OGBL ne voient que « important coupes sociales dans le simple but d’économiser du budget ».
En effet, si le Luxembourg verse à la France l’équivalent de 3 mois d’indemnisation du chômage à ces anciens frontaliers, l’Unédic doit alors payer « de sa poche » l’indemnité restante tant que les intéressés n’ont pas trouvé de poste. Calculée sur un salaire luxembourgeois plus élevé, l’indemnisation est donc – à emploi équivalent – bien plus chère que pour un chômeur français « classique ».
En effet, en 2023 par exemple, l’Unédic aura a dû compenser 800 millions d’eurosvotre propre budget pour payer une compensation à 77.000 ex-frontaliers n’ayant pas contribué à ses fonds (mais au Luxembourg, en Allemagne, en Suisse, en Italie, en Espagne, etc.). Le surcoût cumulé de l’indemnisation des demandeurs d’emploi transfrontaliers depuis 2011 atteindrait même 9 milliards d’euros, s’agitent certains.
En l’état, à partir de janvier 2025, un coefficient réducteur pourrait s’appliquer au système actuel d’indemnisation du chômage. Avec un coefficient distinct par ancien pays d’emploi… Sachant qu’en plus de la réduction financière du montant versé chaque mois, les inscrits au France Travail ayant travaillé auparavant dans un Etat, devraient avoir moins de « liberté » de refuser l’une ou l’autre offre de « travail convenable » qui leur sera adressée. Et ce même si, en termes de revenus, le poste à pourvoir est bien plus défavorable que leur précédent salaire ou les indemnités attribuées.
Actuellement, la France a 5,1 millions de chômeurset 1,1 million d’offres d’emploi figurent dans les fichiers des France Travail.
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