Les Québécois sont de plus en plus inquiets de leur situation financière, et c’est pourquoi ils s’y intéressent également de plus en plus.
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Les sondages le démontrent : seulement 48 % des Québécois estiment épargner suffisamment pour atteindre leurs objectifs à long terme, selon TD. Seuls 53 % investissent au moins une fois par an et 40 % d’entre eux n’ont jamais réalisé d’investissement. Près de 80 % se disent préoccupés par leur situation financière actuelle et future, selon RBC. Même constat chez nos jeunes : 73 % d’entre eux savent qu’ils n’ont pas les connaissances nécessaires pour prendre des décisions financières éclairées, selon Intuit Canada.
« Les gens sont inquiets, souligne Isabelle Garon, première vice-présidente, Marketing et communications chez Desjardins. « Ce qu’on vit depuis trois ou quatre ans, c’est complètement fou. Inflation galopante, chaînes d’approvisionnement brisées, coût du logement… Le consommateur est mis sous pression », dit-elle. C’est pourquoi la littératie financière est si importante, dit-elle. “Bien connaître ses finances personnelles, c’est pouvoir se dire : “Je sais ce que j’ai, je sais ce que ça vaut et je sais quoi faire de mon argent, dans la limite de mes moyens pour atteindre mes objectifs””, résume-t-elle.
Heureusement pour certains, l’éducation financière a changé leur vie. La Revue est allé sur le terrain à leur rencontre, pour souligner les préoccupations financières des Québécois.
S’intéresser à vos finances a complètement changé votre vie
Lynn Beaumont n’avait pas un sou économisé il y a quelques années avant de s’intéresser à ses finances. Aujourd’hui, elle a investi plus de 60 000 $ et vient d’acquérir un quadruplex, sans que cela n’impacte son budget.
« Mes finances ne m’intéressaient pas du tout, et je n’ai jamais fait de budget », raconte la femme de 49 ans, comme si elle parlait d’un passé très lointain. “Puis j’ai rencontré quelqu’un qui m’a fait comprendre à quel point c’était important.”
Cette rencontre a été pour le moins décisive. L’ancienne entraîneuse cycliste a décidé de changer de carrière et de se former pour devenir elle-même conseillère financière. Sa situation personnelle change alors complètement.
« Il y a quatre ans, j’avais des dettes, je n’économisais pas du tout, puis j’ai investi plus de 60 000 $ et j’ai acheté un quadruplex », raconte fièrement le résident de Saint-Jérôme. .
« D’abord, j’ai appris à vivre avec l’argent qui rentre, puis à me payer d’abord », ajoute-t-elle, expliquant avoir supprimé les dépenses inutiles.
« Les gens pensent qu’on se prive, mais c’est le contraire. Plus vous prenez de décisions financières intelligentes, plus vous pouvez faire de choses », dit-elle.
“Je n’ai plus peur de la Bourse”
« Avant, j’avais peur de la bourse. Pour moi, c’était comme les prêtres avec le latin, c’était juste pour les gens qui savaient ça.
Pendant longtemps, Lynn Joncas ne s’est pas souciée de ses finances. «Je ne savais pas comment gérer ça. La seule chose qui m’empêchait de m’endetter, c’était qu’il était important pour moi d’être libre, et si je devais de l’argent, je sentais que cela restreignait ma liberté. dit la femme de 68 ans.
Photo Gabriel Côté
Ce n’est que vers la seconde moitié de la quarantaine que l’ex-enseignante a commencé à investir, une décision qui s’est avérée payante.
« Parfois, je me retrouve à penser que tous les intérêts et intérêts composés que j’ai gagnés sur l’argent que j’ai investi étaient de l’argent qui a fonctionné pour moi ! » se réjouit-elle, affirmant du bout des lèvres que ces intérêts lui ont permis d’accumuler une « somme à six chiffres » au fil des années.
«J’aurais dû commencer plus tôt», songe-t-elle.
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