Les Québécois ont perdu un bon 3,5 millions de dollars à cause de la fraude par message texte en l’espace d’un peu plus de cinq ans, révèlent les données du Centre antifraude du Canada (CAFC) obtenues par Le journal.
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« Il y a un manque de maturité dans le système bancaire. On est encore coincés avec des plateformes qui datent d’une autre époque», dénonce dans un entretien avec Journal Éric Parent, expert en cybersécurité, PDG d’Eva technologies.
« Pourquoi les institutions financières peuvent-elles encore ajouter facilement des bénéficiaires, alors que des sites comme Amazon sont beaucoup plus robustes ? » se demande-t-il à voix haute.
Éric Parent, grand patron d’EVA Technologies.
Photo de courtoisie
Selon lui, les Québécois doivent hausser d’un cran le niveau de vigilance, car les fraudeurs ont du flair lorsqu’il s’agit de trouver de nouvelles raisons pour leur soutirer de l’argent.
« Toute raison est bonne pour voler. Au lieu d’envoyer un message aveuglément, nous ciblons l’actualité», observe Éric Parent.
Entre janvier et mars, plus de 186 128,53 $ ont été volés au Québec en fraude par message texte, en seulement trois mois, ce qui n’augure rien de bon cette année, selon les données du Centre antifraude du Canada (CAFC).
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Argent volé par message texte au Québec
2023 : 1 680 240,29 $
2022 : 1 205 143,63 $
2021 : 399 475,67 $
2020 : 67 590,02 $
2019 : 83 158,04 $
2018 : 91 854,77 $
(Source : Centre antifraude du Canada)
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Des escrocs partout
Chez Interac, nous confirmons que le vol d’identité est plus répandu que jamais.
« Il est connu que les fraudeurs se font passer pour des amis, des membres de la famille ou des entreprises connues afin de voler de l’argent ou des informations personnelles », explique la porte-parole Fiona Bang.
“Si quelqu’un reçoit un transfert inattendu, il doit contacter l’expéditeur pour vérifier qu’il est légitime”, ajoute-t-elle.
Ces dernières semaines, Le journal a été inondé de lecteurs affirmant avoir reçu des textes de factures dues par le pont A25. Cependant, après vérification, l’entreprise n’utilise tout simplement pas les SMS comme moyen de paiement.
Exemple de fraude textuelle A25.
Fourni par une source
« Ces tentatives de phishing auraient débuté en décembre 2023. Nous avons agi rapidement pour informer nos clients et les avertir via un message d’alerte sur notre site Internet », indique sa porte-parole Sylvie Godin.
« Ce n’est que par pure coïncidence que certains de nos clients sont contactés de cette manière. Par conséquent, il nous est impossible d’évaluer l’ampleur de cette tentative de fraude », conclut-elle.
