Voici les coulisses de la décision qui pourrait sauver Volkswagen sur la voiture électrique

Volkswagen vient de créer une nouvelle société dédiée aux voitures électriques avec le jeune constructeur américain Rivian. Ce projet permettra à la firme allemande de combler certaines de ses lacunes, voire d’éviter le risque d’une éventuelle disparition. Et on connaît désormais les coulisses de l’histoire.

Rivian R1T // Source : Rivian

Si vous suivez l’actualité automobile, vous savez probablement que la situation est actuellement très compliquée pour Volkswagen. En effet, la firme allemande a mis en place un plan drastique pour faire des économies, alors qu’elle perd beaucoup d’argent et peine à écouler ses voitures électriques. Sans parler de son retard sur la partie logicielle.

Un nouveau partenariat avec Rivian

Des difficultés que nous devons sa filiale Cariadqui accumule les bizarreries, au point de mettre en danger l’avenir même du constructeur. Car cette dernière est chargée de développer à la fois la plateforme SSP, qui devrait finalement arriver en 2028, mais aussi tout ce qui touche aux mises à jour à distance et à la conduite autonome, entre autres. Bref, c’est un peu la catastrophe pour le constructeur allemand qui doit trouver une solution. Et celui-ci s’appelle Rivian.

Il s’agit d’un jeune constructeur américain, fondé en 2009, qui commercialise déjà plusieurs modèles électriques, dont le nouveau R2 qui aura droit à de nouvelles batteries. Et voilà que Volkswagen, qui collabore déjà avec Xpeng et IM Motors, vient d’annoncer un nouveau partenariat avec la start-up du Michigan. Cette dernière prend la forme d’une joint-venture, matérialisée par un investissement de 5,8 milliards de dollars de la part du groupe allemand.

Mais qu’est-ce qui l’a poussé à prendre cette décision ? Et bien voilà, c’est ça Journal de Wall Street nous en dit un peu plus. Selon lui, « Le grand signal d’alarme de VW a été le salon de l’auto de Shanghai en avril 2023, lorsque le constructeur automobile a constaté par lui-même que les fonctionnalités numériques telles que la conduite automatisée et la commande vocale proliféraient sur les voitures chinoises, tandis que Cariad continue de ne pas respecter les délais « . C’est alors que le groupe décide de travailler avec Xpeng.

Mais il s’est vite rendu compte que ce ne serait pas suffisant et s’est également tourné vers Rivian. Le journal explique qu’Oliver Blume, PDG de Volkswagen, « a rencontré le PDG de Rivian, RJ Scaringe, au Porsche Performance Center à Atlanta « . Les négociations ont rapidement abouti, au point que les deux sociétés se sont formées « des équipes dédiées » à ce projet. Puis, très vite, les choses se sont accélérées. Audi a envoyé un Q6 e-tron aux États-Unis, équipé de composants fournis par Rivian.

Une concurrence de plus en plus forte

Le directeur de recherche du groupe Volkswagen, Michael Steiner, a également expliqué que « Nous pensions que si quelque chose n’était pas inventé au sein de l’écosystème VW, cela ne suffirait peut-être pas. Aujourd’hui, c’est fini. Nous ne pouvons pas repousser seul les limites technologiques dans tous les domaines « . Loin d’être un aveu d’échec, cette déclaration prouve que le constructeur est conscient qu’il doit déléguer certaines tâches à d’autres partenaires comme Rivian, entre autres.

Le PDG de la nouvelle marque Scout, qui a récemment dévoilé deux nouveaux concept-cars, a également déclaré que « tout ce qui viendra dans les nouvelles voitures proviendra de cette coentreprise, et non des composants existants « . Que va-t-il arriver à la plateforme dédiée à l’électricité développé par la start-up américaine ? Celui-ci devrait équiper les prochains modèles Volkswagen, mais il pourrait être retravaillé et amélioré. Ce n’est pas tout, car Rivian devrait également apporter son expertise en matière d’infodivertissement.

L’identifiant Volkswagen. 2Tous, préfigurant l’ID de série.2

De quoi permettre au constructeur allemand de mieux rivaliser avec les constructeurs chinoisde plus en plus nombreux sur le marché. De plus, cette dernière pourra réduire ses coûts de développement et de production, ce qui profitera évidemment à sa trésorerie mais aussi au prix de ses voitures électriques. Il est fort probable que le futur ID.2 bénéficiera également de cette joint-venture, qui lui permettra d’afficher un ticket d’entrée. en dessous de 25 000 euros afin de concurrencer la Renault 5 E-Tech.


 
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