deux Chestrolais et un Marchois finissent au tribunal

deux Chestrolais et un Marchois finissent au tribunal
deux Chestrolais et un Marchois finissent au tribunal

Les escrocs sont intelligents. En faisant passer l’argent sur les comptes de leurs « mules », ils le blanchissent et brouillent les traces. Il est impossible pour les autorités de retrouver la trace des escrocs, cependant la mule bancaire est facilement identifiable, et c’est elle qui se retrouve devant la justice pour avoir participé à une opération de blanchiment d’argent.

Deux nient, un avoue

Ainsi 3.815 € escroqués auprès d’un couple malinois ont transité par le compte bancaire d’un jeune Chestrolais tout juste majeur.

Ce dernier affirme avoir perdu son portefeuille avec sa carte bancaire et un petit morceau de papier sur lequel se trouvaient ses codes PIN. Cependant, il n’a jamais bloqué son compte. Bizarrement, peu de temps avant que les escrocs ne s’en servent, le Chestrolais avait vidé son compte et réuni le montant maximum à retirer en cash. Pour le remplaçant Pierre d’Huart, on retrouve ici le mode opératoire habituel du mulet bancaire.

Même son de cloche pour un jeune Marchois. Cette fois, 5 300 € ont transité sur son compte. Des particuliers ont escroqué une dame et ses entreprises de 115 000 €, une somme transférée en plus petites sommes, afin de ne pas attirer l’attention des banques, sur des comptes money mule. Le jeune Marchois nie farouchement être titulaire du compte, mais plusieurs indices suggèrent le contraire.

Le dernier accusé a avoué. Nous ne parlons pas d’une transaction, mais de centaines ! Chaque fois qu’un compte était fermé par une banque parce qu’il était frauduleux, elle en rouvrait un nouveau et laissait le même stratagème fonctionner au point que plusieurs banques l’expulsaient. C’est très simple, rien que pour un de ses comptes, nous avons trouvé 346 avis d’arnaque ! Il n’est poursuivi que pour un petit échantillon de transactions frauduleuses, soit un total de 30 680 €. L’homme a simplement expliqué aux enquêteurs qu’il avait été contacté par une Française sur la messagerie WhatsApp, qui lui disait qu’elle aidait des personnes ayant des problèmes d’argent. Il a ouvert un compte à sa demande et lui a donné ses codes bancaires.

Il s’est fait avoircommente son avocat Me Cremer, qui demande que le quotient intellectuel de son client soit évalué. Très honnêtement, c’était la croix et la bannière pour lui faire comprendre qu’il avait ouvert plusieurs comptes“L’homme a vu son compte à nouveau fermé récemment.”Le problème maintenant, c’est qu’aucune banque ne l’accepte plus.

Les jugements seront prononcés le 10 décembre.

 
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