L’attribution des premiers lots pour l’exploitation du réseau de bus Ile-de-France Mobilités doit être proposée ce mardi 12 novembre, à l’issue d’un vote du conseil d’administration d’Ile-de-France Mobilités. Voici ce qui pourrait changer.
La fin d’un monopole pour la RATP. Ce mardi, le conseil d’administration d’Ile-de-France Mobilités proposera l’attribution des premiers lots du réseau d’exploitation des bus en banlieue parisienne. Si jusqu’à présent, c’était du seul ressort de la Régie Autonome des Transports Parisiens, Keolis devrait gagner pour la première fois un lot en petite couronne.
Il s’agirait du lot « Marne et Brie », qui regroupe plusieurs lignes actuellement exploitées par la RATP et Transdev entre la Seine-Seine-Denis, le Val-de-Marne et la Seine-et-Marne, desservant notamment les communes de Chelles, Pontault. -Combault ou encore Montfermeil.
L’exploitation par Keolis devrait démarrer à partir d’août 2025, et dès novembre 2025 pour les deux premiers lots, qui reviendraient à la RATP.
Une nouvelle délégation de service public
Le principal changement dans cette ouverture du marché reste le nouveau contrat de délégation de service public. Keolis sera, comme la RATP, en charge du transport des usagers pour le compte d’Ile-de-France Mobilités,
IDFM versera donc 900 millions d’euros hors taxes à Keolis, pour la durée de cette délégation de service public, soit sept ans, et près de 1,8 milliard d’euros pour les deux lots RATP, comme en témoignent les documents. consulté par l’AFP.
Le risque de dumping social ?
Si la direction de la RATP se félicite de retenir deux lots « très importants » – ceux dits « Boucles Nord de Seine » et « Bords de Marne » couvrant les villes de Clichy-la-Garenne, Saint-Ouen, Vincennes et Levallois-Perret – d’autres les partis voient d’un mauvais oeil cette ouverture à la concurrence.
La présidente du groupe d’opposition La Gauche Communiste, Écologiste et Citoyenne, Céline Malisé, a regretté des attributions qui vont “accélérer le processus de dumping social”, selon elle. Pour rappel, ce processus décrit un mécanisme par lequel les entreprises profitent des différences (salaires exonérés, réglementations, etc.) pour prendre un avantage sur leurs concurrents.
“Nous démarrons la vente du réseau historique RATP, mis en place à la Libération”, a-t-elle ajouté.
Une crainte absolument pas partagée par la majorité (LR) qui jure, comme l’a fait la présidente de la Région Valérie Pécresse en avril, une amélioration des services. Ce dernier a expliqué que “le service fonctionnait vraiment bien” après des changements de 20 opérateurs sur 30 réseaux de bus en grande couronne.
Au total, les trois premiers lots qui seront attribués ce mardi représentent 2.800 agents, a ajouté une Source proche du dossier.