(Paris) Les marchés financiers sont en fête mercredi après que Donald Trump ait réussi à remporter pour la deuxième fois les clés de la Maison Blanche.
Publié à 4h29
Mis à jour à 6h47
Manel MENGUELTI
Agence France-Presse
“Jusqu’à présent, les marchés suivent le même scénario qu’en 2016, lors de la victoire de Trump : les actions se redressent, tandis que les bons du Trésor américain à long terme sont vendus en prévision d’une expansion budgétaire”, a-t-il déclaré. a commenté Gordon Shannon, gestionnaire de portefeuille chez TwentyFour Asset Management.
L’attention des marchés devrait ensuite « se concentrer sur les conséquences inflationnistes des tarifs douaniers et de la baisse de l’immigration », a-t-il poursuivi.
Les taux augmentent
Sur le marché obligataire, où s’échangent les dettes déjà émises, le taux d’intérêt des obligations d’État américaines à 10 ans a bondi mercredi à 4,44% vers 5h55 (heure de l’Est), contre 4,44%. ,27% à la clôture mardi, et celui à échéance deux ans s’est élevé à 4,26%, contre 4,18%.
C’est le signe que le marché s’attend à “une croissance plus forte et peut-être une inflation plus élevée”, une combinaison qui pourrait “ralentir, voire stopper”, les baisses de taux prévues par la banque centrale américaine (Fed), a souligné Stephen Dover, directeur de la banque centrale américaine. Institut Franklin Templeton. La prochaine réunion des responsables de la Fed se tiendra mercredi et jeudi.
A Wall Street, dans les échanges électroniques avant l’ouverture de la Bourse de New York, les actions des banques américaines étaient en forte hausse, portées par la flambée des taux d’emprunt. JP Morgan bondit de 6,63%, Bank of America 7,93%, Citigroup 8,21, Goldman Sachs 7,01% et Wells Fargo 8,62%.
Le dollar recherché
Le dollar s’envole face à la majorité des autres devises. Vers 5h55 (heure de l’Est), il gagnait 1,66%, à 1,0751 dollar pour un euro. Le Dollar Index, qui compare le billet vert à un panier de devises, a atteint un sommet depuis début juillet, à 105.311 points.
“Au Mexique, les inquiétudes concernant d’éventuelles augmentations des tarifs douaniers font plonger le peso”, notent les analystes de Saxo Bank. La monnaie mexicaine a chuté de 2,68%, à 20,6535 pesos pour un dollar.
Bitcoin à un niveau record
Le Bitcoin s’est envolé de 6,86% à 73.905 dollars, après avoir atteint un nouveau record absolu à 75.371,67 dollars, dopé par la perspective sous la présidence de Donald Trump d’assouplissements réglementaires et de mesures fiscales favorisant le secteur des cryptomonnaies.
Les Bourses européennes surprises
Wall Street se dirige vers une ouverture en forte hausse, selon les contrats à terme sur indices boursiers, qui donnent une indication des tendances avant le début de la séance.
Vers 6 h 55 HE, le Dow Jones gagnait 2,95 %, l’indice élargi S&P 500 gagnait 2,30 %, tandis que le NASDAQ gagnait 1,76 %, selon ces contrats à terme.
Sur la Bourse américaine, l’action du groupe Tesla, propriété d’Elon Musk, a progressé de près de 15% dans les échanges précédant l’ouverture de la Bourse de New York. Le titre a été porté par le soutien affiché par le milliardaire à Donald Trump.
Peu de détails ont filtré sur la répartition de la future administration Trump, à une exception notable près : le républicain a déclaré qu’il confierait la responsabilité d’un vaste audit de l’État américain à Elon Musk, qui a dépensé plus de 110 millions de dollars de sa fortune pour La campagne électorale de Donald Trump.
Sur les Bourses européennes, les indices sont en hausse. Vers 5h55 (heure de l’Est), la Bourse de Paris bondissait de 1,39%, Londres de 1,25%, Francfort gagnait 0,84% et Milan 0,62%.
“Cette réaction est surprenante et contre-intuitive avec le retour de Trump”, a relevé Alexandre Baradez, responsable de l’analyse de marché chez IG France.
“Avec l’arrivée de Donald Trump à la Maison Blanche, les produits européens pourraient être confrontés à des défis importants, car” il “a clairement fait savoir qu’il imposerait d’énormes droits de douane”, a expliqué John Plassard, spécialiste de l’investissement chez Mirabaud.
Le républicain souhaite les porter entre 10 et 20 % pour tous les produits entrant aux États-Unis, et jusqu’à 60 % pour ceux en provenance de Chine, voire 200 % pour certains types de marchandises.