Wall Street finit, l’élection présidentielle reléguée au second plan – 05/11/2024 à 22:55

Wall Street finit, l’élection présidentielle reléguée au second plan – 05/11/2024 à 22:55
Wall Street finit, l’élection présidentielle reléguée au second plan – 05/11/2024 à 22:55
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La façade du New York Stock Exchange ( AFP / CHARLY TRIBALLEAU )

La Bourse de New York a terminé en hausse mardi, faisant fi des incertitudes liées à l’élection présidentielle pour se concentrer sur la bonne santé des entreprises et de l’économie américaine.

Le Dow Jones a gagné 1,02%, l’indice Nasdaq a gagné 1,43% et l’indice large S&P 500 a perdu 1,23%.

Alors que de nombreux investisseurs anticipent une volatilité accrue après les élections, le marché new-yorkais a traversé cette journée électorale avec sang-froid.

L’indice VIX, qui mesure la nervosité des investisseurs, s’est même contracté de près de 6 %.

Bourses en hausse, pétrole et métaux aussi, dollar en baisse, les investisseurs ont même repris le goût du risque.

Ils ont abandonné les obligations, considérées comme une valeur refuge.

Le rendement des obligations d’Etat américaines à 2 ans s’est élevé à 4,20%, contre 4,16% la veille à la clôture. Le prix des obligations évolue dans le sens opposé à leur prix.

« Le marché nous dit que l’économie continue de résister » à un environnement de taux élevés, « y compris dans ce contexte d’incertitude, sur les droits de douane, sur la politique fiscale, sur la régulation. Il tient le coup», a commenté Victoria Fernandez de Crossmark Global Investments.

Les derniers sondages annoncent une élection comme les États-Unis en ont rarement connu, dont le résultat dépend d’une poignée d’États clés.

Les économistes et les investisseurs s’attendent à ce que, en cas de succès, Donald Trump mette en place de nouvelles barrières douanières, réduise les impôts et déréglemente l’économie américaine.

Cette politique entraînerait, de l’avis général, un creusement du déficit public, puis une hausse des taux obligataires, les Etats-Unis devant offrir un rendement plus élevé pour s’assurer de pouvoir rembourser la totalité de leur dette.

Cette séquence aurait également pour effet de faire grimper le dollar.

En cas d’élection de sa rivale démocrate Kamala Harris, la place new-yorkaise anticipe un positionnement moins favorable aux marchés et aux entreprises.

En Bourse, Boeing (-2,62%) n’a pas bénéficié de la ratification par une majorité des adhérents du syndicat IAM d’un nouvel accord social, qui a mis fin à une grève de près de deux mois.

L’accord prévoit une augmentation salariale de 38 % en moyenne sur les quatre années que durera le nouvel accord.

Palantir, spécialiste de l’analyse de données et de l’intelligence artificielle (IA), a grimpé en flèche après avoir dépassé les prévisions du troisième trimestre et annoncé des objectifs nettement supérieurs à ceux fixés par les analystes.

Le PDG Alex Karp a parlé de « demande inébranlable pour les technologies d’intelligence artificielle les plus avancées ».

Ces déclarations ont profité à des acteurs majeurs du semi-conducteur comme Nvidia (+2,84%).

Le champion de l’IA générative, dont les puces GPU sont les plus demandées pour développer cette technologie, a repris mardi à la clôture le titre de première capitalisation mondiale à Apple, après l’avoir brièvement détenu en juin.

Nvidia vaut désormais 3,431 milliards de dollars, autant qu’Amazon et Meta réunis.

Sont également emportés par la vague Broadcom (+3,17%), Intel (+3,55%) et Amazon (+1,90%).

La société d’investissement Apollo Global Investment a bondi (+7,06%) après avoir publié des résultats meilleurs que prévu. Le groupe tire une part de plus en plus importante de ses revenus de l’émission de dette, une activité au service des entreprises qui souhaitent emprunter.

Marathon Petroleum (+3,19%) a également dépassé les prévisions du marché, même si les marges et les bénéfices se sont fortement contractés avec la baisse des prix du pétrole.

Le sidérurgiste Cleveland-Cliffs recule (-11,44%), pénalisé par une perte trimestrielle supérieure aux attentes, liée à la dépression des prix de l’acier. Le directeur général Lourenco Goncalves s’est dit optimiste quant au rebond de la demande en 2025.

Nasdaq

 
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