Une enseigne de la Société d’histoire de la Haute-Yamaska au belvédère George-Aimé-Landry ainsi qu’une enseigne du Zoo de Granby ont été retirées de leur emplacement.
« C’est ce que j’ai remarqué lors de mes promenades. Il y avait des tontes le long de mon parcours. Pour travailler avec mes collègues d’un OBNL, c’est beaucoup de travail pour nous de développer ces installations. Ce sont des gestes déplorables», souligne Bernard Valiquette, responsable des activités de communications et d’éducation à la Fondation SÉTHY (Sauvegarde des écosystèmes du territoire de la Haute-Yamaska).
Puisque les structures et les panneaux sont en métal, des ciseaux de type cisaille auraient pu être utilisés pour détruire les objets.
Il est difficile d’évaluer le montant des dégâts puisque M. Valiquette n’a pas travaillé sur les panneaux, mais selon lui « c’est des centaines de dollars ».
« Cela se calcule en dizaines d’heures de travail. Tout ce qui est métallique est trop cher. L’aluminium est traité, les impressions sont de haute technologie. Chaque panneau vaut des centaines de dollars que nous n’avons pas nécessairement. Nous ne pouvons pas remplacer cela en claquant des doigts.»
M. Valiquette a voulu tirer la sonnette d’alarme et, en tant que citoyen de Granby, il souhaite que le service de police « mette la main sur le vandale à la cisaille ».
Selon Marc Farand, agent de prévention et de relations publiques et communautaires au Service de police de Granby, pour qu’une enquête policière soit déclenchée, il faut qu’une plainte soit déposée.
« La personne appelle le commissariat et il y a une descente de police. Nous verrons toujours les méfaits. Le policier constatera les faits et la personne devra alors porter plainte. Mais pour cela, elle doit en être la propriétaire. Autrement dit, être la personne qui possède les biens. Par exemple, une utilisatrice d’un parc, si elle voit du vandalisme, elle ne peut pas porter plainte, c’est la Ville qui doit le faire», explique-t-il.
Il ajoute “il arrive qu’une personne ait simplement voulu montrer les faits, donc il n’y a pas d’enquête”.
Dans le cas d’affiches vandalisées au Sentier de la rivière, c’est le Zoo de Granby ou la Société historique qui devra porter plainte, le cas échéant.
Un banc également vandalisé
Ce n’est pas la première fois que ce type de vandalisme est observé à Granby. Plus tôt cet été, un banc en mosaïque de l’Atelier 19, installé dans le jardin de l’église St-Georges, a vu sa structure métallique découpée.
“M. Valiquette faisait sa promenade quotidienne et il se rendit compte que le dossier du banc avait été scié, mais il était toujours là, caché. Il a immédiatement contacté le responsable de l’église pour qu’il installe le banc à l’intérieur. Nous avons donc pu récupérer les pièces pour la réparer et la remonter», explique Laurie Morin, directrice générale et artistique de l’Atelier 19.
Heureusement, l’organisation disposait de pieds métalliques supplémentaires, permettant au banc d’être restauré et réinstallé.
« C’était le premier épisode concernant nos travaux et c’est déstabilisant. Nous avons eu de la chance car nous avions ce dont nous avions besoin en interne.
Mme Morin explique qu’à l’avenir, le vandalisme est une considération qui amène l’Atelier 19 à réfléchir aux futures installations afin de minimiser les risques financiers.
« Nous souhaitons nous intégrer dans l’espace public, mais il faut désormais tenir compte des derniers événements. Nous sommes en discussion avec la Ville de Granby : faut-il désormais prévoir un budget pour la conservation, l’entretien ou la restauration en cas de vandalisme ? C’est actuellement en discussion.
— Laurie Morin, directrice générale et artistique de l’Atelier 19
En revanche, Mme Morin assure que l’organisme n’a pas atteint le stade du retrait ou de la réduction de sa présence dans l’espace public.
« On voit l’impact positif sur les participants, on n’a vraiment pas atteint le stade fataliste et il faut répondre à nos actions en continuant d’offrir de la beauté à la ville de Granby », conclut-elle.