le début de la maturité industrielle ?

Depuis une dizaine d’années, l’Europe prend au sérieux le sujet de pollution plastiquenotamment celui des emballages plastiques à usage unique.

Une application très concrète de ces mécanismes de régulation européens entre en vigueur à partir de 2025 avec l’intégration d’au moins 25% de matières premières recyclées (MPR) dans des bouteilles neuves en plastique PET (couramment utilisées pour l’eau minérale et les sodas) avec pour corollaire l’obligation de collecter séparément ces dernières avec une efficacité d’au moins 77% d’ici 2027 afin de favoriser leur circularité et éviter qu’elles finissent en incinération ou décharge.

Autre réglementation clé pour le recyclage (qu’il soit mécanique ou chimique), depuis 2018 les pays membres de l’UE visent à recycler au moins 55 % des emballages d’ici 2030.

Enfin, la toute nouvelle réglementation PPWR qui entrera en vigueur à la fin de l’année – début 2025, obligera les fabricants mettant sur le marché à intégrer entre 50 et 65% de MPR d’ici 2040 dans le nouvel emballage. Cette dernière mesure est donc clé pour le recyclage chimique car une grande partie des déchets plastiques, bien que recyclés, ne rentre pas dans une logique 100% circulaire (de bouteille en bouteille par exemple).

Soit parce que les caractéristiques physico-chimiques des déchets plastiques ne permettent pas de retrouver les propriétés du produit vierge, soit par crainte d’un trop grand risque de micropollution de ces résines recyclées au niveau de la santé humaine. Ainsi, l’EFSA (Agence européenne pour l’environnement) ne délivre que des autorisations de mise sur le marché de résines recyclées mécaniquement. Environ 9 Mt d’emballages dits « sensibles au contact » car entrant en contact avec la carrosserie (sur 22 Mt d’emballages au total) sont concernés.

Le recyclage chimiquegrâce à ses propriétés de régénération des matériaux au niveau moléculaire (monomère ou polymère) permet ce retour en haut de la chaîne de recyclage et assure une circularité totale des plastiques malgré un rendement inférieur au recyclage mécanique.