Le texte visait à limiter la quantité de sucres dans les sodas. Il a été rejeté avant d’être rédigé et finalement adopté lundi 4 novembre par les députés. Ce dernier a approuvé lundi 4 novembre une réforme du « taxe sur les sodas »destiné à limiter la quantité de sucres dans ce type de boissons, dans le cadre de l’examen en première lecture du budget de la Sécurité sociale.
La commission des affaires sociales a demandé lundi soir une seconde délibération sur un amendement du socialiste Jérôme Guedj que l’Assemblée nationale avait rejeté dans la matinée. Il a été retenu par 142 voix pour et 100 contre. Les « insoumis », qui s’étaient abstenus lundi matin, ont voté l’amendement de M. Guedj, joignant leurs voix à celles du reste de la gauche, MoDem et Horizons. Les députés LR et Ensemble pour la République (EPR, ex-Renaissance) étaient divisés.
Cet amendement, sous-amendé par le rapporteur général Yannick Neuder (LR), prévoit de réformer la taxe sur les sodas en créant trois tranches d’imposition, au lieu de seize, en s’inspirant du modèle britannique. Impôt britannique «permettait de réduire de 40% la proportion de boissons au-dessus du premier seuil (5 grammes par millilitre) et la réduction totale de la consommation de sucre serait estimée à 30 grammes par foyer et par semaine, soit un effet quatre fois plus important pour la fiscalité française»développe l’exposé des motifs de la modification.
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La ministre de la Santé Geneviève Darrieussecq (MoDem) a soutenu l’amendement tout comme son prédécesseur Frédéric Valletoux (Horizons). L’ancienne ministre de la Consommation et députée EPR Olivia Grégoire s’y est opposée, soulignant un possible impact de la taxe sur le prix payé par le consommateur. Les députés ont également adopté un amendement de l’écologiste Sabrina Sebaihi, visant à introduire une taxe sur les sucres ajoutés dans les produits alimentaires transformés, contre l’avis du gouvernement.
Taxe sur la publicité pour les prothèses
L’Assemblée a également approuvé l’obligation pour les fabricants de produits alimentaires de mentionner le nutriscore de leurs produits dans leur publicité. Ceux qui ne respecteraient pas cette contrainte devraient payer une ” contribution “ à la Sécurité Sociale, à hauteur de 5% de leur budget publicitaire.
Par exception, les produits bénéficiant d’une AOP, IGP, label rouge ou autre mention « produits de montagne » ne sera pas concerné par cette obligation, afin d’éviter un affichage négatif dont souffriraient notamment la plupart des fromages.
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Les députés ont également voté en faveur d’une taxe sur la publicité pour les appareils auditifs (afin de décourager « pratiques publicitaires excessives et trompeuses » conduisant à « achats mal adaptés »), ainsi qu’un système visant à faire baisser le coût des mutuelles complémentaires pour les retraités, les chômeurs ou les jeunes au chômage.
Ces votes n’ont cependant aucun caractère définitif, le texte entame seulement son parcours parlementaire, et en raison du probable recours par le gouvernement à l’article 49-3 qui lui permettra de retenir dans le texte final les amendements de son choix.