Cette nouvelle gamme s’appuie sur les 30 ans d’expérience d’Ocea dans les FPB, l’entreprise conservant les points forts de ses bateaux (robustesse, fiabilité, rapidité, autonomie…) tout en adaptant ses solutions en fonction du retour d’expérience. l’expérience client, l’évolution des missions et des technologies, mais aussi les nouvelles réglementations, notamment sur le plan environnemental, qui ont conduit à une augmentation du poids des coques ces dernières années. « Nous avons engagé un travail de fond en termes d’architecture et de systèmes navals pour renouveler complètement la gamme avec une approche globale. Tout a été repensé et refait, de la coque aux espaces intérieurs. L’objectif est de redonner du potentiel à nos produits, en termes de compétitivité économique et opérationnelle, au moins pour les 15 prochaines années », expliquent à Mer et Marine, chez Ocea, Fabrice Weinbach et Philippe Neri, respectivement directeur marketing et commercial. pour le premier et, pour le second, directeur de la sécurité et de la sûreté maritimes.
Une dizaine de modèles de 15 à 41 mètres
Le résultat est toute une série de nouveaux patrouilleurs, de 15 à 41 mètres, comme les nouveaux FPB 55 (18 mètres) et FPB 98 (32 mètres) que nous vous dévoilons dans cet article. Au total, le nouveau catalogue comprend une dizaine de modèles, Ocea en ayant profité pour ajouter des tailles supplémentaires à son catalogue actuel, notamment entre 15 et 24 mètres, comme le FPB 55 qui n’existait pas jusqu’à présent.
Le tout nouveau FPB 55.
« Nos nouveaux FPB vont plus loin, sont plus rapides et offrent des capacités opérationnelles accrues »
Extérieurement, les bateaux sont relookés avec des lignes plus modernes et surtout ont été entièrement repensés pour réduire les coûts de construction, d’exploitation et de maintenance, mais aussi améliorer les performances opérationnelles. Ainsi, à taille équivalente par rapport aux modèles existants, « nos nouveaux FPB vont plus loin, sont plus rapides et offrent des capacités accrues, la taille des semi-rigides embarqués étant par exemple augmentée de 10 %, soit celle là où nous avions un 6,5 mètres ». bateau, on passe à un bateau de 7 mètres. Des améliorations obtenues sans lésiner sur les équipages, qu’il s’agisse du confort des logements ou du nombre de logements à bord. Au contraire, la capacité d’hébergement a même augmenté, en moyenne de 8 %. Un point important pour nombre de clients internationaux d’Ocea qui souhaitent des unités modernes mais ne souhaitent pas pousser trop loin l’automatisation, d’autant que beaucoup n’ont pas les problématiques de ressources humaines rencontrées par les marines occidentales.
Tous les modèles conçus pour la mise en œuvre de drones
La taille des ponts arrière a également été augmentée, d’environ 10 %, afin d’augmenter encore une fois les capacités opérationnelles. Non seulement pour transporter un RIB plus gros, mais aussi des drones. “Tous nos FPB peuvent désormais déployer un drone aérien et nous avons également travaillé pour que ces bateaux puissent déployer un drone de surface ou des drones sous-marins.” Et plus de mètres carrés disponibles sur le pont, c’est aussi plus d’espace pour accueillir les naufragés dans le cadre des missions de recherche et de sauvetage (SAR). En termes d’armement, Ocea reste sur une base d’artillerie manuelle ou téléopérée, jusqu’au canon principal de 30 mm. Il est cependant possible d’intégrer, selon les modèles, un système léger surface-air ou encore un lance-roquettes. Ocea travaille également à l’intégration de systèmes anti-drones sur ses FPB.
16% de consommation de carburant en moins
Un travail important a été réalisé sur le design de la coque, plus hydrodynamique, tandis qu’à bord la mission des architectes consistait à repenser les espaces et à réussir à alléger les bateaux malgré les nouvelles contraintes réglementaires qui se traduisent par un surpoids. . Un pari réussi puisque, selon Ocea, l’estimation de poids est inférieure de 10 %, ce qui a permis de réduire la puissance des moteurs de 14 %. « En moyenne sur toute la gamme, le résultat est que nous avons gagné 16% sur la consommation de carburant par rapport à des bateaux de même taille et performances. »
Philippe Neri et Fabrice Weinbach à Saint-Nazaire, où est implanté l’un des sites d’Ocea, dont le siège et le chantier principal sont situés dans le port vendéen des Sables d’Olonne.
Gains financiers et environnementaux
Cela génère des économies importantes sur les coûts d’exploitation et, au passage, une réduction des émissions polluantes, qui s’ajoute à celle déjà obtenue naturellement par le fait que les coques en aluminium sont naturellement nettement moins lourdes que leurs équivalents en acier, de l’ordre de 30% selon Océan. Ces FPB peuvent également répondre aux normes IMO Tier III pour les modèles de plus de 30 mètres, tandis qu’une qualification « Cleanship » de la société de classification Bureau Veritas est proposée en option sur l’ensemble de la gamme. Les nouveaux bateaux ont également été conçus pour pouvoir fonctionner avec des biocarburants et même de nouveaux carburants comme le méthanol, avec quelques adaptations déjà prévues dans la conception.
Un socle technique commun pour produire plus vite, tout en facilitant la formation et la maintenance
Sur le plan technique, cette nouvelle gamme se distingue, et c’est d’ailleurs l’un des points les plus importants, par un socle commun à tous les modèles. « L’objectif est d’avoir une grande cohérence entre les modèles avec des similitudes architecturales et systémiques, tout en pouvant évidemment personnaliser les bateaux en fonction des besoins et demandes des clients », soulignent Fabrice Weinbach et Philippe Neri. Ce socle technique partagé permettra d’optimiser les processus industriels, avec une construction plus facile et plus rapide. Ocea s’est par exemple fixé comme objectif de produire un FPB 98 en 9 à 10 mois, au lieu de 12 aujourd’hui. Ce qui signifie une productivité accrue, donc une meilleure compétitivité, une augmentation du débit et des délais de livraison réduits qui peuvent faire la différence lors des compétitions internationales. De plus, cette nouvelle approche facilitera la maintenance des bateaux et les équipages des trains, qui pourront passer facilement d’un modèle à l’autre. Avec, là aussi, des sources d’économies pour les clients.
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