(Agence Ecofin) – Bien que confrontée à certaines vulnérabilités, la BVMAC entend poursuivre l’exécution de son plan stratégique 2022-2026.
BVMAC, la société chargée de gérer la place financière de la Cemac, a terminé l’année 2023 avec un bénéfice net de 8,59 millions de FCFA (environ 14 120 dollars), selon son rapport annuel 2023, publié lundi 28 octobre 2024. Ce bénéfice intervient après plusieurs années de pertes, dont 557,8 millions FCFA en 2022, 237 millions en 2021, et 787 millions en 2020.
Le résultat positif est tributaire de l’augmentation de son chiffre d’affaires qui a bondi de 52,1% (+297,7 millions FCFA) pour atteindre 891,68 millions FCFA contre 592,5 millions l’année précédente.
Cette croissance s’explique principalement par les commissions générées lors de l’introduction en bourse de la Société Gabonaise de Réassurance (SCG-Ré), ainsi que par l’admission à la cotation de quatre titres de créance : les obligations de l’Etat gabonais, la Banque de Développement des Etats de l’Afrique Centrale (BDEAC ), le Tchad et le Cameroun. A cela s’ajoutent les frais de siège et les commissions de capitalisation sur les compartiments « actions » et « obligations ».
Le résultat financier de BVMAC a augmenté de 120%, passant de 44,4 millions de FCFA à 97,9 millions de FCFA, tandis que le total du bilan a augmenté de 3,9%. Cette amélioration est enregistrée sous la houlette de Louis Banga Ntolo, arrivé à la tête de l’entreprise en 2021, avec pour mission de dynamiser ce marché financier unifié dont la capitalisation globale était parmi les plus faibles d’Afrique.
Selon les autorités boursières, cette performance est due aux efforts de simplification et de transparence dans la gestion et les finances de la Bourse. La société a notamment réorganisé certains aspects de sa gestion et supprimé de ses comptes les éléments sans réelle valeur, clarifiant ainsi sa situation financière, selon le rapport annuel.
Pour maintenir cette trajectoire de rentabilité, BVMAC compte attirer de nouvelles entreprises sur le marché, augmenter les levées de fonds et lancer le dépositaire central unique (DCU) d’ici la fin de l’année.
Sandrine Gainne