Les discussions se sont poursuivies vendredi entre Postes Canada et le Syndicat des postiers dans le but d’éviter une grève.
Léa Lévesque
La Presse Canadienne
Aucun préavis de grève n’avait encore été envoyé vendredi midi par le grand syndicat pancanadien de 55 000 membres. Cela signifie que le début d’une éventuelle grève est reporté au moins à la semaine prochaine.
Le syndicat aura le droit légal de faire grève à partir de dimanche. Il doit toutefois donner un préavis de 72 heures, le cas échéant. Comme il n’avait pas encore donné de préavis, vendredi midi, le début d’une éventuelle grève est donc reporté au minimum à la semaine prochaine.
Par ailleurs, c’est samedi que prendra fin le délai de réflexion qui doit suivre la phase de conciliation entre les parties, selon les règles en vigueur. Dans cette affaire, la conciliation a débuté le 13 août, sans parvenir à un accord.
Le canal de communication entre les parties demeure ouvert, ont confirmé vendredi Postes Canada et le syndicat affilié à la FTQ au Québec.
« À cette étape critique des négociations, nous nous concentrons sur la négociation de nouvelles conventions collectives », a déclaré Postes Canada.
Vendredi, le syndicat était encore occupé à étudier les dernières offres globales soumises par Postes Canada mardi soir dernier et qui comptent 500 pages, a-t-il précisé.
Il a toutefois indiqué que, selon son évaluation préliminaire, les dernières offres salariales de 11,97% sur quatre ans étaient « loin de ce que nous exigeons et méritons ».
Postes Canada, de son côté, rappelle sa situation financière difficile.
Jeudi, le ministre fédéral du Travail, Steven MacKinnon, a rencontré le syndicat et la direction de Postes Canada pour les encourager à trouver un règlement négocié. « Les parties doivent faire le travail nécessaire pour parvenir à un accord. Les accords négociés constituent la meilleure voie à suivre », a-t-il déclaré.