Une audience devant la justice de Pennsylvanie sur la loterie d’un million de dollars lancée par le quotidien Elon Musk récompensant un électeur américain d’un Etat clé s’est tenue jeudi en l’absence du milliardaire. Ce dernier exige d’être jugé devant un tribunal fédéral.
Elon Musk, patron de SpaceX, Tesla et d’un premier chèque d’un million de dollars à un électeur de Pennsylvanie.
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Pour participer au tirage au sort, il faut être un électeur inscrit dans l’un des sept Etats où se jouera l’élection présidentielle du 5 novembre et signer une pétition conservatrice en faveur de la liberté d’expression et du droit de porter les armes.
Larry Krasner, le procureur de la principale ville de l’Etat, Philadelphie, s’est porté partie civile lundi pour obtenir l’arrêt de ce tirage afin notamment de “protéger la population des nuisances publiques et des pratiques commerciales déloyales, y compris les loteries illégales”.
Problèmes de droit de l’État
Une audience jeudi matin à laquelle toutes les parties étaient convoquées s’est tenue en l’absence d’Elon Musk, dont les avocats ont demandé mercredi soir que l’affaire soit transmise à la justice fédérale. Ils soutiennent que les faits qui lui sont reprochés concernent des enjeux électoraux fédéraux.
“Elon Musk ne s’est pas présenté”, a déclaré John Summers, l’un des avocats représentant le bureau du procureur de Philadelphie, après l’audience. L’accusation insistera pour que l’affaire reste devant les tribunaux de Pennsylvanie, a-t-il déclaré. “Il s’agit d’une affaire qui concerne des questions de droit de l’État”, a-t-il souligné.
Selon « America PAC », l’organisation politique d’Elon Musk qui fait campagne pour Donald Trump, au total 13 signataires de la pétition avaient reçu jeudi un chèque d’un million de dollars, dont quatre en Pennsylvanie.
Récompense illégale
Le ministère américain de la Justice a déjà rappelé à l’équipe du milliardaire qu’il est illégal d’offrir une récompense de valeur à un citoyen pour voter ou s’inscrire sur les listes électorales, et le président Joe Biden a qualifié cette initiative de « totalement inappropriée ».
Le ministère n’a pas évoqué de poursuites judiciaires, mais a précisé les sanctions prévues en cas de violation de la loi en la matière, à savoir des amendes, voire de la prison.
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