Les États-Unis « ne sont pas favorables » au projet d’impôt minimum mondial sur les milliardaires

Les États-Unis « ne sont pas favorables » au projet d’impôt minimum mondial sur les milliardaires
Les États-Unis « ne sont pas favorables » au projet d’impôt minimum mondial sur les milliardaires

La secrétaire américaine au Trésor, Janet Yellen, a reconnu que « la pression fiscale sur les revenus élevés et sur les entreprises est trop faible ». Mais elle refuse d’aborder cette question « dans le cadre d’une négociation fiscale internationale ».

La secrétaire américaine au Trésor Janet Yellen s’est prononcée jeudi contre les négociations internationales sur une fiscalité mondiale des plus riches, un projet défendu par le Brésil lors de sa présidence du G20 et soutenu par la France.

« Je ne suis pas favorable à des négociations internationales qui impliqueraient que tous les pays acceptent de le faire et redistribuent les revenus entre les pays, éventuellement sur la base du climat et des dommages causés par le climat », a-t-elle déclaré. » a-t-il déclaré en marge du G7 Finances à Stresa, dans le nord de l’Italie.

« Il est clair que le président Biden et moi sommes attachés à la progressivité fiscale. Nous pensons que la pression fiscale sur les revenus élevés et sur les entreprises est trop faible », a-t-elle soutenu devant -.

L’administration Biden a donc proposé pour le budget 2025 un impôt minimum de 25 % pour les « 0,01 % les plus riches, ceux dont la fortune est supérieure à 100 millions de dollars ». “Je n’ai donc aucune objection à imposer un niveau d’imposition raisonnable et certainement un niveau minimum d’imposition aux personnes à très haut revenu aux États-Unis”, a-t-elle poursuivi. Selon elle, le gouvernement américain reconnaît « que les pays à faible revenu et les pays émergents ont besoin d’un soutien financier ».

Des revenus estimés à 250 milliards de dollars

Janet Yellen a estimé que « le Brésil, qui dirige le G20, a raison de s’inquiéter de l’adéquation des flux de ressources pour soutenir le développement » de ces pays et « le climat ». “Mais je ne suis pas favorable” à une résolution du problème des flux de ressources “dans le cadre d’une négociation fiscale internationale”, a-t-elle expliqué.

Le gouvernement brésilien s’est inspiré des travaux menés par l’économiste français Gabriel Zucman sur la fiscalité des plus riches. Selon cette dernière, si les 3 000 milliardaires de la planète payaient au moins l’équivalent de 2 % de leur fortune en impôts sur le revenu, cet impôt mondial pourrait rapporter 250 milliards de dollars supplémentaires.

Pour le ministre français de l’Economie Bruno Le Maire, le projet de fiscalité minimale pour les plus grandes fortunes fait partie des priorités du G7 de Stresa. “Nous voulons continuer à porter cette idée d’un troisième pilier sur la fiscalité internationale relative aux plus fortunés, afin de garantir l’équité de la fiscalité internationale”, a-t-il déclaré mercredi à -.

Près de 140 États se sont accordés fin 2021 sur une fiscalité minimale des multinationales sous l’égide de l’OCDE, composée de deux piliers, le premier visant à une meilleure répartition de la fiscalité pour les géants du numérique et le second à une fiscalité minimale. à 15% sur les entreprises. Le deuxième pilier a été mis en place le 1er janvier dans de nombreux États, dont l’Union européenne, mais un accord sur le premier pilier peine encore à être entériné par l’ensemble des pays.

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