Le Brent a terminé sur une perte de 1,38% à 74,99 dollars et le WTI a terminé sur une dépréciation de 1,89% à 70,78 dollars.
Les cours du pétrole ont chuté mercredi, après des déclarations du chef de la diplomatie américaine en Israël appelant à la fin de la guerre à Gaza, sur fond d’augmentation des réserves de brut aux Etats-Unis.
Le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en décembre, a perdu 1,38%, à 74,99 dollars.
Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison en décembre, premier jour de cotation, a lâché 1,89%, à 70,78 dollars.
Le marché “a été ralenti” par la visite du secrétaire d’Etat américain Antony Blinken au Moyen-Orient et par “la possibilité d’une sorte de cessez-le-feu” avec le “Hezbollah” ou le “Hamas”, a-t-il précisé. analysé par l’AFP Robert Yawger, de Mizuho USA.
M. Blinken a jugé mercredi que le « moment » était venu de mettre fin à la guerre à Gaza, déclenchée par l’attaque sans précédent menée par le Hamas contre Israël le 7 octobre 2023.
“Il est très important qu’Israël réponde d’une manière qui ne crée pas une plus grande escalade”, après le lancement le 1er octobre par l’Iran de quelque 200 missiles, a aussi plaidé M. Blinken, au lendemain d’un nouvel avertissement de Téhéran sur sa détermination. riposter en cas d’attaque israélienne.
Ces appels à l’apaisement font chuter les prix de l’or noir, éliminant ainsi le risque de rupture des approvisionnements pétroliers iraniens.
L’Iran a produit 3,4 millions de barils par jour en septembre, selon l’Agence internationale de l’énergie (AIE).
“Si Blinken réussit (à convaincre), cela mettra la pression sur le marché”, a ajouté M. Yawger, qui estime toutefois que “les chances que cela se produise sont probablement faibles”.
Une Source sécuritaire a déclaré mercredi que l’armée israélienne était prête à affronter encore « des mois de combats » à Gaza et au Liban.
Israël ne mène pas « une guerre contre Gaza, ni une autre guerre contre le Liban », mais « une guerre contre l’Iran, parfois directement, parfois indirectement, via les alliés de l’Iran », a ajouté cette Source.
De son côté, Tamas Varga, analyste chez PVM, a noté que malgré une tendance à la baisse liée à un ralentissement de la demande chinoise, la possibilité d’une irruption « d’avions israéliens dans l’espace aérien iranien continuera d’avoir une influence significative » sur les prix du pétrole.
“Certains spéculateurs tentent de s’opposer (à la baisse des prix), en sautant à tout moment sur l’actualité géopolitique”, a relevé Robert Yawger.
Hausse des actions américaines
Les cours de l’or noir ont également été plombés mercredi par les statistiques hebdomadaires de l’Agence américaine d’information sur l’énergie (EIA) selon lesquelles les stocks de pétrole ont augmenté la semaine dernière aux Etats-Unis.
“Le rapport de l’EIA est la principale raison de la baisse des prix” mercredi, selon M Yawger.
Au cours de la semaine se terminant le 18 octobre, les réserves commerciales d’or noir aux Etats-Unis ont augmenté de 5,5 millions de barils, soit plus que le million attendu par les analystes, selon un consensus établi par l’agence Bloomberg. .
Cette hausse s’explique notamment par l’accélération des importations (+16,3% sur une semaine), conjuguée à l’atonie des exportations (-0,27%).
La hausse des stocks est également imputable à un ajustement statistique. L’EIA ajuste donc chaque semaine les données des périodes précédentes.
“Les prix ayant déjà baissé aujourd’hui, ce rapport n’incite guère à l’achat”, a commenté Matt Smith de Kpler dans une note.
