Les créations d’entreprises en forte baisse

Les créations d’entreprises en forte baisse
Les créations d’entreprises en forte baisse

Mauvaise nouvelle pour les créations d’entreprises en . Leur numéro a « clairement » Le mois de septembre a diminué par rapport au mois précédent, passant sous la barre des 90 000 créations mensuelles, a indiqué l’Insee ce vendredi. Une première depuis juillet 2023. Avec 87 544 entreprises créées en septembre, contre 92 145 en août, les créations d’entreprises ont diminué de 5% sur un mois et sont en baisse pour le quatrième mois consécutif.

« Cette nouvelle baisse vient à la fois de celle des créations d’entreprises traditionnelles (-4,1% en septembre après -2,0% en août) et de celle des immatriculations de micro-entrepreneurs (-5,5% après -0,5%) », détaille l’institut.

Le nombre total d’entreprises créées sur les douze derniers mois (octobre 2023-septembre 2024) reste néanmoins supérieur de près de 6% aux créations d’entreprises enregistrées sur la même période un an plus tôt (octobre 2022-septembre 2023).

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Forte baisse dans la construction

Dans le détail en septembre, 56 712 micro-entreprises et 30 832 entreprises traditionnelles ont été créées en France. D’un point de vue sectoriel, en dehors de l’éducation, de la santé et de l’action sociale où les créations d’entreprises sont restées » quasi écuries » en septembre (-0,1%), ils diminuent » dans tous les secteurs », constate l’Insee.

« Ils baissent de nouveau fortement dans l’industrie manufacturière (-7,5% après -6,0% en août), les services aux ménages (-6,3% après -7,5%) et très fortement dans la construction (-15,0% après -6,2%) », illustrent les statisticiens nationaux.

Par ailleurs, les créations d’entreprises se replient dans le soutien aux entreprises (-7,2 % après -1,2 %), les activités immobilières (-4,6 % après +1,0 %), le commerce et la réparation d’automobiles et de motocycles (-3,7 % après +1,2 %) et activités financières et d’assurance (-1,2 % après +3,7 %).

L’Insee a également revu à la baisse vendredi ses chiffres du mois d’août, indiquant que les créations d’entreprises avaient finalement baissé de 1% par rapport à juillet et non de 0,5%.

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Les faillites d’entreprises ne finissent jamais

Et si les créations d’entreprises ont ralenti, les faillites ont continué sur leur lancée, suite à un vigoureux rattrapage post-Covid. Sur 12 mois glissants, le nombre de défaillances a atteint 63.401, au niveau des années records de 2009 (63.425) et 2015 (62.834), selon l’Observatoire des données économiques du CNAJMJ (Conseil national des administrateurs judiciaires et mandataires judiciaires).

Toutefois, le nombre d’échecs a diminué de 18,5% au troisième trimestre par rapport au deuxième, avec 13.217 échecs contre 16.224. Cette baisse, selon l’Observatoire, « s’explique en partie par la fermeture des tribunaux de commerce en août « . En revanche, le nombre de pannes constatées continue de dépasser les niveaux » standard » observés aux troisièmes trimestres avant Covid : 11 465 en 2018 et 10 470 en 2019.

Par rapport à la moyenne du troisième trimestre 2018/2019, de juillet à septembre, on a constaté une augmentation très significative des défaillances dans les activités financières et d’assurance (+75%), les activités immobilières (+73%) ainsi que le transport et l’entreposage. (+56%) et activités spécialisées, scientifiques et techniques (+49%). La hausse est également relativement significative dans les secteurs de la construction (+37%), de l’hébergement/restauration (+32%) et du commerce (+32%). De janvier à septembre, 46.879 entreprises sont entrées en défaut, soit une augmentation de 19,2% par rapport à 2023 sur la même période, et une augmentation de 21,7% par rapport à 2018/2019.

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Ces données, précise l’Observatoire, « montrent néanmoins un ralentissement de la dynamique haussière » observé depuis la fin du « quoi qu’il en coûte » : sur le premier semestre 2024, cette hausse est de 21,4% par rapport au premier semestre 2023 et de 22,1% par rapport à la moyenne 2018/2019. Au troisième trimestre ces hausses respectives sont de 14% et 20,5%.

Les PME s’inquiètent

Pour Alain Tourdjman, directeur des études et de la prospective du groupe BPCE, “L’économie française ne va pas si mal avec une croissance de 1,1% ” Cette année. Mais il juge » problématique » que cette croissance est tirée par le commerce extérieur plus que par la demande intérieure.

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« Plus que le nombre, c’est la taille des entreprises défaillantes qu’il faut surveiller », estime également le directeur des études Altares, Thierry Millon, en raison de leurs difficultés « représentent un risque fort pour l’économie et l’emploi des territoires « . Selon BPCE, 250 000 emplois sont actuellement menacés par des défaillances. Celles-ci s’ajoutent à un budget qui inquiète la CPME : « Augmentation du coût d’embauche d’un apprenti, charges au niveau du Smic, transfert aux entreprises d’une partie de l’indemnité d’arrêt maladie ». « Cela ne sera pas sans conséquences sur l’activité économique », prévient-elle.

(Avec l’AFP)

 
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