LLe risque d’être gravement blessé est six fois plus élevé pour les occupants d’une « charrette », dite « voiture sans permis », que pour ceux d’un véhicule classique, constate vendredi une étude Vias. L’institut de sécurité routière souhaite que ces voitures soient plus reconnaissables et que leurs usagers soient mieux informés.
Vias souligne que le terme « voiture sans permis » n’est pas tout à fait correct car le conducteur doit être titulaire d’un permis cyclo (sauf s’il est né avant le 14 février 1961). On en compte environ 13.000 sur les routes belges.
Leur présence, plus rare, entraîne peu d’accidents, entre 60 et 80 par an en moyenne, et pourtant souvent plus graves, selon l’étude. Par kilomètre parcouru, le risque d’être gravement blessé est six fois plus élevé pour les occupants d’une voiture.
L’augmentation du degré de gravité s’explique par la différence de poids, limitée à 425 kg pour ces véhicules contre une moyenne de plus de 1 400 kg pour les traditionnels, mais aussi par la présence moins fréquente d’équipements de sécurité comme les airbags ou l’ABS. . Vias souligne que la tête est par exemple très mal protégée en cas de collision frontale.
L’institut formule donc plusieurs recommandations aux pouvoirs publics afin d’améliorer la sécurité des conducteurs de ces véhicules. Il plaide notamment pour l’obligation d’apposer un signe distinctif à l’arrière, comme c’est le cas aux Pays-Bas et en Allemagne. Il souhaite également l’imposition de contrôles techniques réguliers, l’obligation d’équipements de sécurité de base et la sensibilisation des utilisateurs de charrettes.
Le taux de non-port de la ceinture de sécurité parmi les occupants d’une voiture impliqués dans un accident est quatre fois plus élevé que parmi ceux d’une voiture traditionnelle. Plus de 10 % des conducteurs de « voitures sans permis » conduisaient également sous l’emprise de l’alcool, contre 7,5 % des automobilistes.
