Des militants veulent interdire à l’UBS d’opérer sur le marché américain des retraites, selon le Süddeutsche Zeitung

Des militants veulent interdire à l’UBS d’opérer sur le marché américain des retraites, selon le Süddeutsche Zeitung
Des militants veulent interdire à l’UBS d’opérer sur le marché américain des retraites, selon le Süddeutsche Zeitung

Un groupe d’activistes souhaite qu’UBS perde son exemption de la réglementation américaine qui lui permet d’opérer sur le marché américain des pensions de titres malgré la violation des règles bancaires, a rapporté lundi le Süddeutsche Zeitung.

Le ministère américain du Travail étudie une demande d’UBS visant à étendre son exemption pour opérer sur le plus grand marché du monde avec 30 000 milliards de dollars d’actifs sous gestion, selon le journal.

Selon la réglementation américaine, les banques reconnues coupables d’infractions pénales ou sanctionnées par les autorités de contrôle ne sont pas autorisées à gérer les avoirs de retraite des salariés américains.

Un groupe de militants fait actuellement pression sur le ministère du Travail pour qu’il mette fin à l’exonération dont bénéficie la banque suisse, selon le journal, qui souligne qu’UBS a payé environ 20 milliards de dollars d’amendes pour près de 100 infractions entre 2000 et 2023.

Les avocats de l’UBS ont déclaré au journal que les problèmes étaient causés par des membres du personnel. La banque a soumis une demande de 500 pages pour prolonger l’exemption, qui a expiré en juin.

“Nous avons soumis notre candidature et attendons une décision prochainement”, a déclaré un porte-parole de la banque à Reuters.

James Henry, qui a travaillé pour le Tax Justice Network – un groupe qui fait campagne contre les paradis fiscaux – a déclaré que les banques ne ressentaient souvent pas les conséquences de leurs actions, malgré des sanctions élevées.

“Les transactions criminelles sont souhaitables car elles sont lucratives, elles génèrent plus d’argent que le coût des sanctions et aucun des auteurs ne doit aller en prison”, a déclaré James Henry au journal.

Ces dernières années, l’UBS a été condamnée en France pour avoir aidé des clients fortunés à échapper à l’impôt, ce qui lui a valu une amende de 4,5 milliards d’euros (4,9 milliards de dollars), réduite en appel à 1,8 milliard d’euros.

UBS fait également partie des dix banques qui ont accepté de payer 46 millions de dollars en juin pour régler un long procès antitrust les accusant de conspirer pour truquer le marché des swaps de taux d’intérêt.

Elle a également hérité de procédures judiciaires liées au Crédit Suisse, suite à son rachat d’urgence du deuxième prêteur suisse l’année dernière.

(1 $ = 0,9147 euros)

 
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